Palimpseste
- Parchemin dont la première écriture, grattée ou lavée, a fait place à un nouveau texte.
Disparition sans bruits
Une triste nouvelle récente, la disparition de José Maria Ballester est venue réactiver ma frustration vis-à-vis de la manière dont les responsables du programme des Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe (ICCE), semblent faire preuve d'une perte de mémoire en ce qui concerne les racines historiques profondes d'un programme "phare" qui fêtera ses quarante ans en 2027, sans compter les années de conception et de travail politique au sein des assemblées constituantes (Comité des Ministres, Assemblée parlementaire, Congrès des Pouvoirs locaux et régionaux et Assemblée des ONG).
On pourrait même se poser la question d'une absence (qu'on espère involontaire) de contact régulier avec les témoins encore actifs de la mémoire de ces quarante années et des étapes qui caractérisent la naissance d'une idée prospective remarquable.
Ce serait dans tous les cas à l’opposé des
valeurs fondamentales de l’Institution et des fondements du programme des ICCE : conjuguer histoire, patrimoine et mémoire.
Le décès de José Maria Ballester, initiateur de ce programme dès le milieu des années 80, symbolise une perte qui ne peut rester sans réactions.
Je vais bien entendu prendre le temps, dans un second post, de revenir sur ce parcours particulier qui a fait que l'origine des ICCE en 1987 est intimement liée à l’entrée de l’Espagne et du Portugal au sein du Conseil de l’Europe (COE), après la fin des dictatures, et non, comme l'affirme le site du Ministère de la Culture français, à l'initiative de Catherine Lalumière, puisqu'elle n'a rejoint le Conseil de l'Europe qu'en 1989.
C'est par contre sous l'égide de Marcelino Oreja, ancien Ministre des Affaires étrangères du Gouvernement espagnol et futur Commissaire au transport et à l'énergie à Bruxelles à partir de 1994, en poste à Strasbourg de 1983 à 1989, que sera conduite à bien en 1987 la Recommandation de l'Assemblée parlementaire de 1984 sur la mise en oeuvre des chemins de pèlerinage européens vers Saint-Jacques de Compostelle, comme premier itinéraire culturel et comme premier modèle d'un programme en devenir.
Les ICCE se développeront alors grâce aux efforts de José Maria Ballester et également grâce à la volonté de José Vidal-Beneyto (Directeur de la DECS) d'élargir le programme à d'autres thèmes, comme il m'en a fait part en septembre 1986 à Toulouse après un débat sur "Création et nouvelles technologies" en me demandant de travailler sur la recherche des Routes de la Soie en Europe.
Cette demande se traduira par un ensemble de contrats d'experts de 1988 à 1992 et d'une prise de contact avec le Secrétariat de la Direction de l'Enseignement, de la Culture et du Sport, ainsi qu'avec d'autres experts consultants chargés d'autres thèmes comme celui du Baroque, des Celtes ou des Cisterciens.
L'intervention de Catherine Lalumière, en poste à Strasbourg jusqu'en 1994, sera par contre déterminante, grâce à sa demande d'évaluation du programme en 1991 et à sa volonté farouche de renforcer un espace de visibilité des valeurs de pluralité et de dialogue défendues par l'Institution, ainsi qu'un réseau actif de coopération multilatérale et pan-européenne.
Un programme agissant ainsi au plus proche des Européens :
- sur leurs lieux de vie,
- sur leurs lieux d'exercice de responsabilités politiques ou civiques,
- et dans leurs environnements de loisirs et de temps libre, en compagnie de visiteurs venus d'autres continents, tous sensible au tourisme culturel et durable.
Si José Maria Ballester parlait de "recoudre" l'Europe par le cheminement transfrontalier, Catherine Lalumière évoquait pour sa part un "laboratoire" de la construction européenne à ciel ouvert.
Elle fit en sorte que le budget dévolu aux ICCE soit augmenté, qu'il se diversifie et se renforce grâce à l'appel à des experts et des "conseillers de programme", ce qui fut mon cas de 1992 à 1997.
Mais, des abandons budgétaires drastiques au sein du Comité de la coopération culturelle constitué des délégués des pays membres chargés d'abonder le fonds extra-budgétaire lié à la Convention culturelle européenne, amèneront fort opportunément le Grand-Duché de Luxembourg à accueillir dès 1997 le Centre de Ressources des ICCE (Bibliothèque et archives) et l'agence technique de mise en oeuvre et de suivi : l'Institut européen des Itinéraires culturels (IEIC).
Un accord bilatéral entre le COE et le Grand-Duché a été signé au printemps 1998. Il s'est appuyé sur les statuts d'une ONG associative (IEIC) et sur un Règlement.
Deux textes que j'ai contribué à rédiger en collaboration avec Anne-Marie Simon, experte consultante choisie par Catherine Lalumière, en m'inspirant pour le premier du "clearing-house du sport" qui avait également trouvé un statut d'association active avec le COE, après les mêmes restrictions budgétaires.
Ce Règlement a connu plusieurs versions successives jusqu'à la création de l'Accord Partiel élargi (APE) sur les ICCE en 2010.
La dernière révision adoptée par le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe date du 5 avril 2023.
Actualités / Actualisations / Oublis
Il me semble également important de remettre en lumière la manière constructive dont, celui qui est passé du secteur de l’environnement à celui du patrimoine, après son travail en Espagne, a contribué à faciliter la diversification thématique du programme qu’il avait fondé sur l’histoire des liens instaurés en Europe par le pèlerinage et sur l’importance d’une démarche dirigée vers un moyen concret d’encourager la reconnaissance de l’altérité.
Et ceci, même et surtout, quand elle avait été vécue, parfois pour des
années, comme une source de conflits, de mépris, voire de génocides.
Saint-Jacques de Compostelle, symbole initial du programme des itinéraires culturels du Conseil de l'Europe. Cliché COE.
L’autre actualité est celle du départ, sans adieu officiel public, du responsable qui cumulait des fonctions à la direction opérationnelle de l'APE et de l’IEIC, sinon un remerciement de la part de l'ancienne Présidente (Turquie) du Conseil d'Administration de l'APE, au moment de sa passation de pouvoir à un nouveau Président (Espagne).
Un départ sans remplacement immédiat, sinon un intérim de pratiquement quatre mois.
Il est aujourd’hui comblé par une nomination qui n’a pas méritée plus d’explications, sinon d'ouverture publique à un recrutement qui semble resté en procédure purement interne, avec échange symétrique de postes.
Effacement du site de l’IEIC
Je l’avais déjà évoqué, il y a quelques années, dans le contexte plus général de la fragilité de l’information sur l’internet.
Malgré les règles mondiales qui voudraient qu’un site web, surtout
lorsqu’il s’agit d’une base de données, soit conservé et qu’à tout le moins, on
puisse en transformer la forme tout en gardant les archives accessibles, j’ai
dû constater que sa structure, son fonctionnement convivial et hiérarchisé, ont inexorablement disparu dans l’espace de dix années.
Pourtant, une démarche d’adaptation de ce site à la nouvelle structure de l’APE avait été commandée à l’IEIC et validée par la Direction de la Culture du COE à la fin de l’année 2011 (chargé de mission Cornel Alexa), à la suite d'une étude d'impact du programme (1).
Cette étude comportant un historique qui m'avait été confié, en prélude à l'intervention d'experts du développement et du tourisme culturels.
Je republierai le contenu intégral de cet historique dans un prochain post, afin de poser de nouveau les bases et les objectifs des pères fondateurs du programme, pour souligner l'importance de la relance voulue par la Secrétaire Générale Catherine Lalumière en 1991 et pour présenter les principales évolutions du Règlement entre 1998 et 2013.
Ces recommandations de transformations et d'adaptations n’ont toutefois jamais été utilisées ou mise en œuvre,
même de manière partielle.
Tout au contraire, les transformations qui ont eu lieu dans
les six années suivantes, ont plutôt ressemblé à une sorte de tronçonnage mal
calibré, détruisant sans dialogue avec les auteurs (plus d'une centaine), la mise en page initiale.
Ces transformations réalisées sans aucune consultation avec l'agence qui avait rédigé l'étude de 2011 et qui était responsable du suivi informatique depuis des années (REEA SRL), ont finalement conduit à un abandon complet.
Mais, plus grave, cet alignement a fait totalement disparaître la fonction de recherche au sein des archives constituées de plus de 10.000 références reliées entre elles à partir de catégories actualisées à la manière d'un site éditorial : pages statiques évolutives, articles, événements, actualités, documents (pdf). .
Le message c'est le médium
La démarche administrative de fusion graphique, par ailleurs prévue dans l’étude de 2011, ce qui peut se comprendre de la part d’une grande institution, a malheureusement tourné le dos à un dynamisme ouvert au dialogue avec les utilisateurs, au suivi quotidien du travail des opérateurs et à la mise en contexte des informations grâce à des liens internes croisés (internet riche).
L'idée qui avait prévalu au départ suivait bien la célèbre phrase de Marshall McLuhan
Il en a été de même en ce qui concerne le site facebook qui avait été créé dans ce même but : assurer une actualisation quotidienne de la vie, du travail et des rapports de l’IEIC avec ses partenaires et ses associés.
Ainsi cette page est-elle devenue celle du "programme" et présente elle aussi une information plus institutionnelle, alimentée de manière aléatoire.
Elle garde heureusement pour l'instant les informations plus anciennes (avant 2015) qui permettent d'en apprécier le dynamisme perdu.
Dans la version initiale, elle aussi très éditorialisée, figuraient des onglets catégoriels : mur, infos, photos, encarts, articles et événements !
De ce fait, une autre page consacrée aux Itinéraires culturels a été fort heureusement ouverte par les utilisateurs et associés.
J'ai également pris l'initiative d'alimenter des espaces facebook plus spécialisés :
Amis Europe. Pour créer un lien entre la vie des Itinéraires culturels et l'actualité politique de l'Europe.
Amis pro. Pour relayer les informations professionnelles : colloques, recrutements, voyages spécialisés.
Amis Friends Surprises. Pour les événements destinés à un public plus large et créant des liens temporaires avec les thèmes des Itinéraires culturels.
Une série de blogs personnels, mis en oeuvre depuis 2012, cherchent également à éclairer les problématiques et les thématiques des Itinéraires culturels dans un contexte intersectoriel.
La liste figure en références à un profil de carrière que j'ai rédigé en ce début d'année 2025.
Les Itinéraires culturels sont à mon sens et avant tout un "médium" d'information et d'analyse, au service des opérateurs et des chercheurs, dont les retombées dans le domaine du tourisme culturel sont une conséquence et une source de développement local, d'autant plus riches que le médium est dynamique, actualisé en permanence et s'apparente à un "hebdomadaire" ou un "mensuel", voire un "réseau social ou un site communautaire riches" (selon les besoins) et non à une seule vitrine institutionnelle, pour utile qu'elle puisse être.
Pour aider à s'en convaincre, je ne retiendrai pour ce premier post qu'un seul exemple de l'information web interactive du site portail - base de données qui a été abandonné.
Le temps viendra de restaurer d'autres informations dynamiques qui, à mon sens, restent toujours utiles ou qui n'ont rien perdu de leur actualité !
Il porte sur les émissions de France Culture consacrées aux Itinéraires culturels, émissions produites par Brice Couturier, avec l'aide de Fanny Egretaud (2).
Il faudrait également évoquer, pour ce qui concerne les médias d'information publics français, le travail d'accompagnement des Routes de la Soie ou des Villes de la Hanse mené par les producteurs et collaborateurs de France Culture : Marie-Hélène Fraïssé et Pascale Lismonde.
Substitutions et hypothèses d'avenir
En remplacement du site / base de données que je viens d'évoquer, une nouvelle base de données de sites géographiques répertoriés pour chaque itinéraire a été inaugurée ces dernières années grâce à un financement du Grand-Duché de Luxembourg.
Je ne doute pas de son utilité formelle ni de la qualité de son développement informatique, mais je doute beaucoup plus de son utilité pratique pour des opérateurs.
De manière temporaire, un blog de voyage intitulé "Crossing Routes - Blogging Europe", a également été mis en oeuvre grâce à l'intervention de certains itinéraires culturels de 2014 à 2016.
A ma connaissance, il n'a cependant connu aucun développement ultérieur.
Je continue cependant à rêver d'une base de données reliée à un Atlas d'objectifs et de valeurs, structure informatique riche qui serait fondée sur une cartographie dynamique.
L'outil puissant que représenteraient tous les réseaux, collaborant pour donner à lire en commun une Europe enrichie de diversité culturelle et de fondements démocratiques transfrontaliers, reste à concevoir.
La création par l'IEIC du Groupement européen "Culture Routes Europe" (CRE), allait dans ce sens.
Il a malheureusement été abandonné à la demande du COE et à la suite de l'inauguration de l'APE.
La géographie fondée sur une carte de résultats statistiques articulée sur une graphie ponctuelle des sites et réseaux reste aujourd'hui malheureusement - à mon avis - on l'aura compris - un catalogue géographique beaucoup trop abstrait, même s'il possède des qualités flatteuses pour la réussite du programme des ICCE.
Je suis par contre beaucoup plus impressionné par le travail d'analyse graphique publié par Eleonora Berti (Itinerari culturali del Consiglio d’Europa. Tra ricerca di identità e progetto di paesaggio).
Il pourrait être complété par un guide interactif de voyages possibles dans un contexte durable, culturel et innovant actualisé avec le partenariat des réseaux et aboutir à un "Dictionnaire amoureux de l'Europe"!
J'espère que ce souhait que nous partageons avec Eleonora Berti depuis 2012, pourra aboutir !
En attendant, il reste heureusement à se fier à l'approche de la gestion des Itinéraires culturels (De la théorie à la pratique) publiée par Eleonora Berti, Alessia Mariotti et Maria Gravari-Barbas.
Je crois que cette approche "intelligente" est bien ce que différentes résolutions de la Commission européenne appelaient de leurs voeux, de 2010 à 2014, depuis la Communication sur le tourisme engagée par le Commissaire aux petites et moyennes entreprises Antonio Tajani où les ICCE sont cités en exemple.
Certains programmes financés par la Commission européenne ont permis à des itinéraires culturels d'aller directement dans ce sens.
Ils ont, à la manière du GEIE CRE, établi des synergies étroite grâce à un croisement thématique et / ou géographique aboutissant à des analyses conjointes, des parcours communs, des points de croisement et des offres conjuguées.
Je suis toutefois confiant dans les résultats d'une prochaine Académie des Itinéraires culturels organisée au Portugal par l'IEIC, les Itinéraires "Destination Napoléon", ainsi que la Fédération "Iter Vitis" reliée à des villes viticoles portugaises, pour franchir le cap nécessaire à un renouveau critique du programme, en relation avec les autres réseaux porteurs labelisés.
C'est une nécessité impérieuse pour l'avenir des nouveaux candidats au label.
L'IEIC a été en capacité d'être partenaire ou de piloter certains d'entre eux, ceci depuis le programme PICTURE (milieu des années 2000) destiné au management proactif de l'impact du tourisme culturel sur les ressources et l'économie urbaine des petites et moyennes entreprises qui constituent l'essence de la structure du tourisme.
Un programme dont tous les résultats ont été également effacés, comme le site qui avait été élaboré en relation avec celui de l'IEIC.
Les plus récents sont heureusement encore présents et consultables sur internet, tels : CERTESS et HECTOR (2011-2016).
Je n'oublie pas pour autant les efforts entrepris par certains pays signataires de l'APE, pour organiser des rencontres entre les itinéraires culturels.
C'est le cas depuis 2010 de la France avec la Fédération Française des Itinéraires culturels FFICE et en ce début d'années de l'Espagne dans le cadre de la Foire du livre de Madrid.
J'y insiste, c'est essentiel : une démarche déployant la mise en archive continue ouverte aux chercheurs ou aux opérateurs doit être conservée, quelle que soit la forme juridique qui fonde le programme des ICCE !
Elle permet d'appuyer et de relayer les conseils des responsables de l’assistance technique !
Rien ne remplace le suivi d’exemples concrets ayant ou non aboutis à une reconnaissance et une évaluation régulière !
Elle a été ainsi
rendue obsolète et surtout impraticable en l'état, faute d'une réelle transmission de la mémoire de résultats concrets, par disparition de l'accès public aux archives, de l'absence d'une véritable actualisation médiatisée et du départ vers d'autres programmes des cerveaux qui les avaient conçus et suivis.
Evaluations
Il serait certainement pertinent de rappeler les résultats de l’évaluation de la fréquentation et de l’analyse (en 2010) de la structure du site web – base de données conçu dès 2003 par les responsables de l’IEIC avec l'aide de quelques partenaires majeurs qui avaient travaillé sur son développement informatique, graphique ou photographique et en étaient donc en partie propriétaires.
Il s'agissait dès l'origine, avec le financement principal du Grand Duché de Luxembourg et l'appui du réseau Restena, réseau éducatif luxembourgeois, d'une démarche holistique et collaborative.
Son évaluation critique a été réalisée par un expert du tourisme désigné par le Directeur de la culture du COE Robert Palmer, lui même - en même temps - consultant privé depuis 2001 (Robert Palmer Consultants) et avec qui il avait déjà travaillé.
Je ne peux que continuer de m’interroger sur les moyens de combattre cette démarche d’effacement, alors que l'évaluation en question, fondée sur une analyse google de l'origine et du nombre moyen d'utilisateurs (voir le cliché), démontrait un trafic très respectable et diversifié.
Dans les conclusions, la confusion était patente entre les objectifs initiaux du site - mémoire et base de données sur le développement des IEIC, des associés, des partenaires, des réseaux - et la volonté de l'expert d'y chercher, sans bien entendu la trouver, une intention tournée ver le "grand public" touristique.
Cette même analyse a été de plus menée sans aucun contact avec les créateurs du site, ses collaborateurs, les gestionnaires informatiques et la Direction de l'IEIC, qui n'ont jamais été interrogés ou concernés. Une absence totale de transparence ?
Une aide experte réellement indépendante, comme celle que j'ai connue depuis au sein du groupe d'experts du Label du Patrimoine européen, aurait pourtant été la bienvenue pour prendre en compte l'évolution graphique et fonctionnelle de l'internet entre 2002 et 2010, ou tout simplement, de mettre en oeuvre les recommandations de la Société REEA SRL !
De ce fait, non seulement la base de données n'est plus consultable, mais aucun site de remplacement n'a cherché à atteindre le "consumer oriented" qu'évoquait l'expert.
Une perte de tous les côtés !
Mais : "He who wants to drown his dog accuses him of rabies"
J’ai donc assuré, lentement mais sûrement, depuis une
dizaine d’années, un travail de recherche au sein de mes propres archives et de celles de l'internet, afin
de révéler les sous textes qui avaient dû, à tout le moins, supporter une
réécriture à la manière d'un palimpseste.
Il me semble que c’est d’abord un hommage que je devais
rendre à tous les collaborateurs, stagiaires et associés qui
ont travaillé à constituer cette œuvre de mémoire pendant plus de dix années.
La trace "archéologique" de l'écriture des origines pourra ainsi se révéler, je l'espère, sous la façade
lumineuse et prestigieuse des images uniquement institutionnelles.
Elle ne me semble pas devoir gêner l'Institution et les membres de l'APE, mais au contraire, leur apporter, ainsi qu'aux porteurs de projets, du contenu riche et interactif !
Elle représentera sans doute une aide pour ceux qui cherchent des modèles, des chemins et des méthodologies, développés depuis les origines des ICCE.
J'espère qu'elle sera aussi utile pour ceux, nouveaux utilisateurs et responsables, qui sont tous privés de mémoire et dont la mission est pourtant d'apporter une expérience irremplaçable fondée sur le temps long. Cette vision de l'histoire analysée et développée par l'historien Fernand Braudel qu'ont également suivie les collaborateursde l'ouvrage "fondateur" approuvé par Catherine Lalumière, qui en a assuré la préface avant son départ du COE :
"Repousser l'Horizon. Itinéraires et réflexions en Europe pour le troisième millénaire" (Editions du Rouergue - Conseil de l'Europe 1994)
Je suis persuadé que la récente disparition de Pierre Nora, dont les ouvrages sur l'approche historique et mémorielle m'a souvent inspirée dans l'accueil et l'analyse des propositions d'itinéraire culturel, constituera un rappel essentiel à tous ceux qui semblent ignorer combien le programme des ICCE encourage et protège la compréhension et l'appropriation des lieux de mémoire d'une Europe toujours menacée par les conflits et les attaques visant la destruction de la démocratie pluraliste.
(1)
L'étude est financée au titre du programme-cadre pour la compétitivité et l'innovation (CIP), qui vise à encourager la européennes. compétitivité des entreprises
Impact des itinéraires culturels européens sur l'innovation et la compétitivité des PME
Première partie Analyser l'impact des itinéraires culturels européens
Collaborateurs : Sue Bagwell, Cities Institute Diane Dodd, ConnectCP Nicholas Hall, SE1 Media Ltd Bart Kamp, Innova-Europe Kseniya Khovanova-Rubicondo, Conseil de l'Europe Silvia Lecci, Conseil de l'Europe Ulrike Marx, ViaStoria Greg Richards, Association pour l'éducation au tourisme et aux loisirs Michel Thomas-Penette, Institut européen des itinéraires culturels Jordi Tresseras, Université de Barcelone Équipe de projet : Alberto D'Alessandro, Kseniya Khovanova-Rubicondo et Silvia Lecci, Conseil de l'Europe
1. 2. 3. Introduction
1.1 1.2 Définitions des objectifs et des concepts de l'étude Approche méthodologique Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe
2.1 2.2 Historique du programme Programme des itinéraires culturels aujourd'hui Tendances du tourisme culturel en Europe : un contexte pour le développement des itinéraires culturels
3.1 3.2 Tourisme culturel : principaux moteurs et niches Défis et opportunités créés pour les itinéraires culturels
Conclusions
4. 5. 6. Gouvernance des réseaux d'itinéraires culturels
4.1 4.2 Structure et ressources du réseau Gestion budgétaire et possibilités de financement Conclusions Innovation et regroupement des PME au sein des réseaux des itinéraires culturels
5.1 5.2 5.3 L'impact des itinéraires culturels sur l'innovation des PME Regroupement entre les partenaires de l'itinéraire culturel et les PME locales Mesurer l'impact des itinéraires culturels et les performances des PME Conclusions Renforcer l'attractivité des destinations européennes les moins connues grâce au programme des itinéraires culturels du Conseil de l'Europe
6.1 6.2 6.3 7. Développer la marque des itinéraires culturels du Conseil de l'Europe Marque et marketing du programme des itinéraires culturels Établir des normes de durabilité Conclusions et recommandations
7.1 Conclusions 2 7.2 Recommandations
(2) Exemple d'information
Cause Commune : le tourisme et les itinéraires culturels sur France Culture |
|
Commentaires
Enregistrer un commentaire