Historique des Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe 1984 - 2010
I / Contexte
Cet article a été commandé dans le cadre de la préparation de l'étude financée au titre du programme-cadre pour la compétitivité et l'innovation (CIP), qui vise à encourager la compétitivité des entreprises européennes, sous le titre :
"Impact des itinéraires culturels européens sur l'innovation et la compétitivité des PME" (voir le plan en note 1 du post palimpseste).
Je remercie Alberto d'Alessandro qui avait choisi de me confier ce travail en 2010, ainsi que la délégué de la Norvège, Randi Ertesvag qui m'avait demandé d'en présenter les grandes lignes devant le Conseil de Direction de l'Accord Partiel élargi (APE) sur les Itinéraires culturels du Conseil de l'Europe en 2011.
Introduction
Un programme de longue durée
Le programme des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe a été préparé entre 1984 et 1987 à la suite d’une Résolution politique de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe. Il a été adopté et mis en œuvre à partir de 1987 au sein du Conseil de la Coopération culturelle et sa visibilité politique a été affirmée par une réunion et une Déclaration à Saint-Jacques de Compostelle en octobre 1987, en présence de ministres de la culture de pays membres du Conseil de l’Europe.
Il
s’agit donc d’un programme européen de très longue durée qui a connu de ce fait
différentes phases en ce qui concerne la gouvernance, la méthodologie de mise
en œuvre, les modalités de son financement, les coopérations qu’il a engagées
avec d’autres organisations internationales, ou encore en ce qui concerne les
Règles d’attribution de la mention.
Il faut surtout souligner qu’il s’est développé selon deux grandes périodes :
-
Une phase expérimentale de dix années, sans Règlement écrit au cours de laquelle la
méthodologie a été fondée sur l’expérimentation pratique ;
- Une phase de développement de quatorze années, fondée sur un Règlement adopté par le Comité des Ministres et dont les aspects pratiques, scientifiques et techniques ont été confiés à l’Institut Européen des Itinéraires culturels (I.E.I.C.) qui a été accueilli par le Grand-Duché de Luxembourg.
C’est dans les
locaux de l’I.E.I.C. qu’est rassemblée toute la documentation du programme,
depuis son origine.
Depuis la Résolution du Comité des
Ministres du 8 décembre 2010, une troisième phase est inaugurée par la
création d’un Accord Partiel élargi qui a son siège à l’Institut Européen
des Itinéraires culturels.
Un essai de définition
En l’absence de « Règlement »
ou de « Règles de fonctionnement », deux phrases
caractérisent, à l’origine du programme, un essai de définition :
« Par itinéraire culturel européen, on
entend un parcours couvrant un ou plusieurs pays ou régions, et qui s’organise
autour de thèmes dont l’intérêt historique, artistique ou social s’avère
européen, soit en raison du tracé géographique de l’itinéraire, soit en
fonction de la nature et/ou de la portée de son contenu et de sa signification. »
Et encore :
« La qualification
« européenne » d’un itinéraire implique une signification et une
dimension culturelles autres que purement locales. L’itinéraire doit
s’articuler autour d’un certain nombre de points forts, lieux particulièrement
porteurs d’histoire et représentatifs de l’entité culturelle européenne. »
Un programme de citoyenneté fondé sur le voyage
En cherchant à traduire de manière concrète et visible pour tous les Européens les principes fondamentaux de la Convention Culturelle Européenne, des experts, réunis en 1960 par le Conseil de l’Europe pour réfléchir sur les mesures à prendre afin « d’améliorer la prise de conscience collective des hauts lieux culturels de l’Europe et de leur incorporation dans la civilisation des loisirs », se sont orientés vers l’idée d’une découverte par le voyage :
« Le groupe de travail a estimé qu’il convenait d’accorder une importance plus considérable aux voyages culturels qui sont l’une des meilleures utilisations des loisirs. De tels voyages doivent en effet, constituer non seulement le complément visuel et l’illustration d’une éducation de base acquise à l’école, mais encore une expérience humaine et une occasion de développer la sensibilité personnelle. »
Mais il a fallu attendre les années
quatre-vingt pour que le programme des Itinéraires culturels du Conseil de
l’Europe soit officiellement lancé sur la base des grands parcours qui,
au Moyen Âge, permettaient à de nombreux pèlerins venus de différentes régions
d’Europe de rejoindre l’un des hauts lieux de pèlerinage : la cathédrale
de Saint Jacques de Compostelle et la tombe de l’apôtre. Il s’agissait selon la Déclaration qui a été
adoptée dans cette ville d’Espagne le 23 octobre 1987 de fonder cette action
sur des réflexions fortes. On peut y lire en effet :
« Le sens de l’humain dans la société, les idées de liberté et de justice et la confiance dans le progrès sont des principes qui historiquement ont forgé les différentes cultures qui créent l’identité européenne. Cette identité culturelle est, aujourd’hui comme hier, le fruit de l’existence d’un espace européen chargé de la mémoire collective et parcouru de chemins qui surmontent les distances, les frontières et les incompréhensions. »
De surcroît, cette Déclaration envisageait
immédiatement d’étendre cette action :
« Ce chemin, hautement symbolique dans le processus de construction européenne, servira de référence et d’exemple pour des actions futures. »
Et, s’adressant à l’esprit d’un pèlerinage contemporain, elle invitait les Européens – et tout particulièrement les jeunes – à « parcourir ces chemins pour construire une société fondée sur la tolérance, le respect d’autrui, la liberté et la solidarité. »
C’est ainsi que les parcours vers Rome, puis de Rome vers Jérusalem, les pèlerinages michaeliens et ceux consacrés à Saint Olav dans le Nord de l’Europe, sont venus progressivement s’ajouter à ce premier parcours afin de donner une image cohérente et la plus fidèle possible des grandes routes terrestres qui ont structuré l’Europe des villes et des villages. Des axes le long desquels, après les armées romaines, des pèlerins, des étudiants, mais aussi des populations migrantes souffrant de sévices racistes, tentant d’échapper à des conflits ou cherchant un emploi dans les territoires industriels, ont ainsi été privilégiés.
Sans oublier cependant que les déplacements
maritimes des Européens, de la Méditerranée - étendue à la Mer Noire jusqu’à
l’Atlantique et à la Mer Baltique ont fait également l’objet du choix de thèmes
importants. Ce sont les voies des Vikings, des Phéniciens, ou des marchands de
la Hanse qui nous permettent en particulier de mesurer l’ampleur de ces
échanges.
Lorsque l’on constate l’évolution récente des pratiques culturelles liées au tourisme et aux loisirs, on ne peut qu’être frappés par l’aspect visionnaire et prospectif de la démarche que le Conseil de l’Europe a ainsi inaugurée il y a vingt-quatre ans.
En choisissant de promouvoir le programme des Itinéraires culturels, il lui fixait très clairement un objectif de citoyenneté. Il lui demandait en effet « de rendre plus visible, de valoriser davantage et de faire vivre aux citoyens de l’Europe leur commune identité culturelle », c’est à dire de rendre concret et visible un des piliers fondamentaux de la Convention Culturelle Européenne qui consiste à encourager pour les nationaux de chaque pays signataire « l’étude des langues, de l’histoire et de la civilisation des autres » (pays signataires). »
Cette expérience personnelle peut en effet avoir lieu lors de la visite de patrimoines qui sont présentés dans le contexte d’une interprétation et d’une médiation européenne, en retrouvant des légendes ayant voyagé en Europe avec les pèlerins, en partageant la musique composée au Moyen Âge dans un échange entre les mondes arabe et européen, en cheminant ensemble le long de parcours des territoires, dans la découverte du paysage, dans le dialogue avec celui qui vient d’un autre pays ou d’une autre culture.
Le Conseil de l’Europe affirmait également un devoir de mémoire, en proposant qu’un itinéraire s’articule autour « d’un certain nombre de points forts, lieux particulièrement porteurs d’histoire et représentatifs de l’identité culturelle européenne. »
On peut dire enfin que ce programme constituait
une réponse concrète à l’une des demandes de la Convention pour la sauvegarde
du patrimoine architectural de l’Europe concernant l’information et la
formation, tout particulièrement celles des jeunes Européens :
« Promouvoir à cette fin des politiques
d’information et de sensibilisation notamment à l’aide des techniques modernes
de diffusion et d’animation, ayant en particulier pour objectif :
- D’éveiller ou d’accroître la sensibilité du public, dès l’âge scolaire, à la protection du patrimoine, à la qualité de l’environnement bâti et de l’expression architecturale ;
-
De mettre en évidence l’unité du patrimoine culturel et des liens
existants entre l’architecture, les arts, les traditions populaires et modes de
vie, que ce soit à l’échelon européen, national ou régional. »
Mais le Conseil de l’Europe souhaitait aussi
que les itinéraires apportent des réponses à l’aménagement du temps libre, en
« donnant aux citoyens de nouvelles possibilités d’épanouissement
dans leur temps de non travail » ainsi qu’aux nouvelles nécessités
de l’aménagement culturel des territoires européens, et ceci en sauvegardant et
en mettant en valeur le patrimoine culturel européen comme facteur
d’amélioration du cadre de vie et comme source de développement social,
économique et culturel.
De la Convention de Grenade (1985) à celle de Faro (2005), ou Convention-cadredu Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société, en passant par la Convention Européenne du Paysage ouverte à signature en 2000, le programme des itinéraires culturels a su ainsi intégrer en permanence des demandes diverses qui correspondaient et à l’évolution du cadre social du patrimoine, comme à ses extensions au paysage culturel et en permettre la compréhension concrète sur les territoires mobilisés par les thématiques retenues.
Un programme de visibilité, un
programme appliqué
Un itinéraire culturel reconnu
par le Conseil de l’Europe constitue d’abord un grand thème européen
qui nous permet de mieux comprendre l’histoire et la mémoire de l’Europe dans
une continuité continentale qui va de l’Atlantique au Caucase du Sud et de la
Baltique à la Méditerranée.
Il a d’abord pour but de mettre en œuvre des actions de coopération qui intéressent des scientifiques, des médiateurs du patrimoine, des enseignants, comme des élus et des agents de développement territorial et des responsables politiques réunis en réseaux européens. Un itinéraire culturel constitue de plus une nouvelle catégorie de « bien culturel » qui permet de créer une interaction entre un monument à protéger et à valoriser et le contexte culturel et territorial auquel il est nécessaire de le relier, pour pouvoir en saisir toutes les dimensions.
Cette nouvelle forme de découverte est avant tout une opération mentale, essentielle pour comprendre la signification, l’histoire et la valeur que prend un bien dans une culture et dans une société particulière et a conduit à élargir la définition de « bien culturel », de la catégorie « matérielle » à la catégorie « immatérielle ».
Une telle dimension permet de comprendre que les monuments et les traditions, les beaux-arts et les arts populaires, les produits typiques et les paysages constituent, ensemble, les nombreux langages d’une même communauté.
C’est ainsi que la Convention Européenne du Paysage est venue compléter cette approche globale en lui donnant les bases de responsabilité partagée entre les propriétaires et les usagers et donc entre propriétaires, habitants, visiteurs et touristes.
Dans les formes de cette application et de cette responsabilité partagée, la notion de réseau est devenue peu à peu essentielle, à tel point que le Règlement qui a d’abord proposé la mise en place de réseaux responsables et habilités pour chaque itinéraire, a fait de l’habilitation d’un réseau une condition majeure et incontournable pour l’obtention de la mention.
Un programme à résonance géopolitique
Une grande partie du public européen –
pour ne pas parler des visiteurs venus d’autres continents - éprouvent des
difficultés à lire un monument, un site, un chemin dans son contexte
géopolitique. Et pourtant le sort des grands empires et l’évolution
territoriale des grandes religions, leurs confrontations, a laissé en Europe un
ensemble de lignes de protection sous forme de fortifications matérielles, mais
aussi de fractures culturelles dont on a pu mesurer la résurgence dans les
conflits qui sont nés de la dissolution de l’ex-Yougoslavie ou de la
disparition de l’Empire soviétique.
Expliquer le passé, sans craindre d’en affronter la complexité, permet certainement de mieux situer les enjeux majeurs de la construction européenne qui est fondée depuis la dernière guerre mondiale sur un lent travail de dialogue et de réconciliation.
Il n’est certes pas innocent que le premier itinéraire culturel concernant la péninsule ibérique, ait eu aussi pour but de recréer des liens physiques entre les démocraties nées à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, pays fondateurs du Conseil de l’Europe et les deux pays appartenant à la péninsule ibérique qui ont aboli la dictature et adopté de nouvelles constitutions démocratiques au milieu des années soixante-dix.
Forum de Varna, Bulgarie sur les Corridors du Sud-Est européen. Cliché ICOMOS Bulgarie.
Les itinéraires culturels ont également servi à restaurer des liens entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe centrale et orientale, après 1989 et bien sûr dans le Sud Est européen. Les chefs d’Etats de dix pays des Balkans, en présence du Directeur Général de l'UNESCO et du Secrétaire Général du Conseil de l'Europe ont adopté en 2005 à Varna en Bulgarie une résolution sur la mise en place de « corridors culturels » fondés sur le patrimoine culturel où on peut lire :
« La protection, la présentation et l’interprétation du patrimoine culturel matériel et immatériel doit renforcer la compréhension mutuelle et le respect du patrimoine des autres. ».
Lorsque le Conseil de l’Europe condamne toutes les formes d’intolérance et de discrimination, y compris l’antisémitisme et l’islamophobie, il dispose certes de conventions, mais aussi de l’esprit de dialogue et d’ouverture des itinéraires qui cherchent à combattre concrètement les préjugés. C’est le cas de la valorisation et de l’interprétation du patrimoine le long, par exemple, de l’itinéraire de l’Héritage andalou ou dans celui qui concerne le patrimoine juif.
Le Conseil de l’Europe souhaite également aider l’édification de sociétés solidaires en luttant contre l’exclusion. On ne peut certes pas ignorer qu’un itinéraire comme celui qui se construit autour du thème du patrimoine des migrations est fondé sur la possibilité pour les migrants de retrouver la fierté de ce qu’ils ont transporté et apporté d’un pays à l’autre, parfois d’un continent à l’autre.
Ce sont ces valeurs et ces principes communs « enracinés dans le patrimoine culturel, religieux et humaniste de l’Europe – un patrimoine à la fois partagé et enrichi de sa diversité » qu’après de nombreuses années d’expérience, le programme des Itinéraires culturels continue en effet de promouvoir et de rendre visible.
II / Les Phases
Il ne s’agit pas ici de rentrer dans des
détails trop techniques, mais de souligner brièvement par quelques mots-clefs
les différentes étapes d’un programme évolutif. C’est en effet cette évolution
même qui peut expliquer des disparités dans la manière dont les vingt-neuf
itinéraires culturels actuels ont reçu la mention et donc de leur état de
conformité réelle avec le Règlement actuel.
Il s’agit également de mettre en évidence l’évolution des enjeux du programme et les réponses qu’il a pu apporter aux demandes de pays qui sont des membres anciens ou plus récents du Conseil de l’Europe, ou bien parties à la Convention Culturelle européenne.
Par exemple en ce qui concerne les changements de la structure géopolitique de l’Europe, les itinéraires ont constitué de bons outils pour aider à rétablir des dialogues concrets entre les pays. Le programme a été en effet inauguré deux années avant la chute du mur de Berlin, quatre ans avant l’indépendance des pays baltes et avant l’implosion de la Yougoslavie.
1984-1987
Il s’agit de la période où le
programme s’est élaboré grâce à un dialogue parallèle avec l’Assemblée
Parlementaire du Conseil de l’Europe - qui a adopté la Recommandation 987 (1984)
en faveur des Itinéraires culturels - et avec les ministres responsables du
patrimoine architectural réunis à Grenade en 1985.
Le programme est né au sein du secteur de l’environnement lié lui-même au Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux du Conseil de l’Europe dont dépendait alors la division du patrimoine à ce moment, puis a été pris en compte à partir de 1987 par la division de la Culture, au sein de la DECS (Direction de l’Education, de la Culture et du Sport).
1987-1989
Le 23 octobre 1987, la Déclaration de Saint-Jacques de Compostelle constitue un temps fort, politique et symbolique de lancement du programme. Elle définit en même temps des objectifs majeurs qui seront repris dix années plus tard dans le premier Règlement :
-
Identifier
les chemins ;
-
Établir
un système de signalisation ;
-
Restaurer
le patrimoine architectural et naturel ;
-
Lancer
des programmes d’animation culturelle ;
-
Promouvoir
les échanges entre les villes et les régions ;
-
Stimuler
la création contemporaine.
Parallèlement au lancement des Chemins de Saint-Jacques de Compostelle, dans le cadre de la Campagne européenne pour le monde rural, est inauguré le 25 septembre 1987 à Wellenstein à la frontière germano-luxembourgeoise l’itinéraire de l’habitat rural « Architecture sans frontières » composé de quatre circuits transfrontaliers d’un total de deux mille kilomètres entre quatre pays : la France, la Belgique, l’Allemagne et le Grand-Duché de Luxembourg.
Dès 1987 le Secrétariat propose des thèmes nouveaux : soie et baroque et les pays membres sont à l’origine, seuls ou en groupe, de thèmes européens ou subrégionaux. C’est ainsi que les pays membres du Conseil des Pays Nordiques proposent de relier les villes, sites et monuments hanséatiques et de travailler sur les sites archéologiques témoignant de l’installation et des voyages des Vikings.
Dans cette première période plusieurs modèles d’itinéraires culturels se mettent donc en place : les itinéraires linéaires terrestres fondés sur un tourisme lent et vert et recherchant des voies historiques (chemins de pèlerinage), les itinéraires maritimes liés à des comptoirs commerciaux ou à des Peuples navigateurs, des circuits transfrontaliers créés pour illustrer une thématique et ne reposant plus sur des tracés historiques : (habitat rural – architecture sans frontières) et enfin des réseaux de sites ou de circuits locaux (soie et baroque).
1990-1992
Durant cette phase, le programme se dirige de manière
expérimentale vers des itinéraires liés à des personnages
(Mozart), complète la notion d’itinéraires liés à des Peuples :
les Celtes, cherche des itinéraires plus restreints géographiquement, mais
exemplaires dans leur mise en œuvre : Itinéraire Schickhardt.
Mais c’est ce sont les nouveaux pays signataires de la Convention Culturelle qui proposent des cadres de travail qui puissent permettre une relecture unitaire de l’Europe. C’est le cas par exemple de la proposition conjointe de la Pologne et du Portugal de travailler sur les Cisterciens et de la préparation d’une exposition commune aux pays de l’Empire austro-hongrois influencés par le Baroque : Italie, Hongrie, République Tchèque et Slovaque et pays de l’ex-Yougoslavie : Croatie et Slovénie. Ils seront rejoints ensuite par la Lituanie.
1992-1997
C’est au sein du cabinet du Secrétariat Général
que se prennent en 1992 des décisions importantes visant à renforcer le
programme et surtout à en faire un véritable instrument de visibilité qui
permette aux citoyens européens de mieux comprendre le travail du Conseil de
l’Europe. Différents secteurs d’activité du Conseil de l’Europe sont alors concernés :
Cour européenne des Droits de l’Homme, Pharmacopée, Bioéthique… Les Itinéraires
culturels sont alors reconnus comme un outil essentiel à la visibilité du
travail de fond entrepris par le Conseil sur les rapports entre culture,
patrimoine et identité européenne – d’où la nécessité de renforcer l’équipe
responsable et de mettre en place des outils, une gouvernance et des
méthodologies
Ces outils sont constitués par :
-
La
création d’un Centre de Ressources, premier embryon d’une
bibliothèque et d’une documentation complète des itinéraires culturels ;
-
La
création d’une Lettre d’information intitulée « Routes »
et qui connaîtra quatre parutions.
En ce qui concerne la gouvernance, il est créé un Conseil d’Orientation responsable de l’évaluation des propositions et de leur transmission pour décision au Comité de la Culture et au Conseil de la Coopération culturelle. Ce Conseil qui s’est d’abord réuni sur invitation du Secrétariat puis sur mandat des Comités, met également en avant des priorités d’action qui seront à la base du Règlement :
o
Travail scientifique et mise en place de Comités Scientifiques ;
o
Travail d’interprétation européenne ;
o
Encouragement
à la citoyenneté active des jeunes Européens ;
o
Implication
de la création contemporaine et de la et coopération
culturelle ;
o
Encouragement
du tourisme et du développement durables.
Le Conseil d’Orientation conseille également la mise en place de deux itinéraires pilotes qui doivent devenir des exercices de méthodologie. Il s’agit d’une part du thème de l’Influence monastique – élargissement du thème des Cisterciens à d’autres ordres monastiques dont le projet phare sera constitué par le « Collège de la citoyenneté européenne sur les cultures religieuses en Europe ». Et d’autre part du thème des Parcs et Jardins, choisi entre autres pour son caractère transdisciplinaire susceptible de confronter les cultures scientifiques, techniques et artistiques et pour son caractère emblématique dans le domaine de la protection de l’environnement.
Ces deux itinéraires pilotes seront complétés
par une réflexion et des actions concrètes concernant les rapports entre
les arts vivants et l’identité européenne.
1997- 1998
A la suite de la transformation du programme des Itinéraires culturels en activité de service, la décision est prise par le CDCC du transfert des archives et du savoir faire du programme au Grand-Duché de Luxembourg qui a proposé cet accueil. Si le transfert s’effectue en juillet 1997, ce n’est qu’en mai 1998 que les statuts d’un Institut Européen des Itinéraires culturels (I.E.I.C.) sont déposés afin que cet Institut, dans le cadre d’un accord politique bilatéral signé entre le Secrétaire Général du Conseil de l’Europe et le gouvernement luxembourgeois, « Assure le développement de la collaboration multilatérale pour mettre en œuvre et renforcer le projet « Itinéraires culturels » du Conseil de l’Europe. » Parallèlement, le Comité des Ministres du Conseil de l’Europe adopte le 17 mars 1998 la Résolution (98) 4 qui fixe le Règlement, véritable « cadre formel » pour le développement du programme.
Dans le cadre de la préparation de la Campagne
« L’Europe, un patrimoine commun » auquel l’I.E.I.C. est
associé - et pour la durée de cette Campagne -, la responsabilité de l’activité
de service « Itinéraires culturels » est transférée de la
Division de la Culture à la Division du Patrimoine. Les deux Comités :
Comité de la Culture et Comité du Patrimoine deviennent co-responsables du
programme mais, toutefois, seul le Comité de la Culture est habilité à
accorder la mention.
1999
Comme prévu par l’accord bilatéral entre le
Secrétaire Général du Conseil de l’Europe et le gouvernement du Grand-Duché de
Luxembourg il est procédé à une évaluation du travail de l’IEIC.
Deux experts, membres des Comités et un expert luxembourgeois en sont chargés.
Le rapport positif, remis au Secrétariat en mai 2001 recommande d’augmenter
les moyens de l’I.E.I.C. et suggère la mise en place d’un Accord Partiel
élargi.
La dimension touristique est également mise en avant dans ce rapport : les experts recommandent au Secrétaire Général du Conseil de l’Europe « L’ouverture de l’action de l’Institut vis-à-vis des tours opérateurs même si le tourisme ne constitue pas l’objectif primordial de l’Institut. La conception et la définition de nouveaux itinéraires culturels doivent jeter les bases d’une diversification du tourisme culturel en Europe. »
2000-2004
A la fin de la Campagne « l’Europe un patrimoine commun », un bilan de la contribution de l’I.E.I.C. permet de mieux préciser certaines des directions de travail :
-
« L’Europe
continue », en direction des jeunes ;
-
« Diagonales
européennes », pour les grandes coopérations transcontinentales ;
-
« L’Europe
de la Mémoire » en vue de la création d’un itinéraire culturel
consacré aux « Lieux de mémoire en Europe » ;
-
« L’Europe
découverte » pour le renforcement du tourisme culturel.
Ces directions de travail seront reprises
sur le site web de l’I.E.I.C. comme des grands domaines de l’activité de
l’Institut.
Par ailleurs, en accord avec le Conseil d’Orientation des Itinéraires culturels, des thèmes généraux sont adoptés après étude de leurs fondements scientifiques afin de regrouper les thèmes complémentaires qui constituent autant de sous-thèmes. Ainsi l’Europe des pèlerinages regroupe tous les itinéraires culturels de cette catégorie, les personnages européens sont définis par un document fondé sur plusieurs rencontres au centre d’interprétation sur Jeanne d’Arc, le grand thème des migrations européennes…
L’I.E.I.C. mène une politique d’extension de la bibliothèque et met en place un site web dans le cadre et avec l’aide financière de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Europe.
Le Conseil de l’Europe tente la mise en place d’un Accord Partiel élargi qui ne peut aboutir faute de convaincre le nombre de pays nécessaires.
Après la disparition du CDCC, un mandat formel du CDCULT et du CDPAT est donné au Conseil d’Orientation.
Après l’ouverture à signature de la Convention Européenne du Paysage, l’I.E.I.C. développe, avec l’aide financière du Grand-Duché de Luxembourg, des projets pilotes d’aide aux pays d’Europe centrale et Orientale et aux Pays baltes. Le Thème de l’itinéraire des Parcs et Jardins est reformulé : « Parcs et Jardins, Paysage ».
Le Secrétariat lance l’idée de la mise en place d’itinéraires culturels « Nouvelle génération » en relation avec les itinéraires culturels concernant les pays nordiques. Ce programme intitulé « Balticness » sera très vite abandonné.
2004
Le Secrétariat souhaite mettre en application
l’attribution formelle des mentions « Itinéraires et Grands
Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe », prévue au
Règlement, au cours de cérémonies publiques et publier des fiches sur les
Itinéraires culturels ayant reçu cette mention.
Une évaluation de l’ensemble des itinéraires culturels est ainsi demandée à l’I.E.I.C. en février 2004. Après que le Secrétariat a choisi les thèmes qu’il estime les plus pertinents et les plus actifs, les deux premières cérémonies de remise de mention auront lieu à Strasbourg (juillet) et Wroclaw (décembre).
L ‘I.E.I.C. rédige un rapport pour le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux (CPLRE) qui aboutit à la Résolution 185 (2004) sur la promotion du tourisme culturel en tant que facteur de développement des régions.
L’I.E.I.C. entre dans un consortium responsable du Programme PICTURE (« Pro-active management of the impact of cultural tourism on urban resources and economies » (6e PCRD) où il est chargé de la mise en place de la communication, du site web et de la conférence finale.
2005-2006
Un ouvrage est publié et reprend la majeure partie du rapport del’I.E.I.C au CPLRE qui précise en particulier les rapports de gouvernance et de
financement entre les régions et certains itinéraires culturels.
L’I.E.I.C prépare une réunion de valorisation des itinéraires culturels dans le cadre de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union Européenne grâce à une rencontre des ministères de la culture et du tourisme de l’Union Européenne et du Conseil de l’Europe (avril 2005).
La première rencontre des chefs d’Etats du Sud Est Européen sur la notion de « corridors culturels dans les Balkans » a lieu à Varna en présence du Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, du Directeur Général de l’UNESCO et de la Présidence luxembourgeoise de l’Union Européenne (mai 2005).
L’I.E.I.C crée avec plusieurs réseaux responsables d’itinéraires culturels le Groupement Européen d’Intérêt Economique Culture Routes Europe pour entreprendre un lobby et une communication concertée sur les Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe (juillet 2005).
L’I.E.I.C. crée la première Semaine des Itinéraires culturels en groupant à Luxembourg un ensemble de réunions (Deux éditions auront lieu en 2005 et 2006).
L’I.E.I.C. s’installe au Centre Culturel de Rencontres de l’Abbaye de Neumünster et bénéficie ainsi de salles de réunions et d’exposition dans un lieu prestigieux.
Le premier Forum de Delphes organisé pour la remise de la mention aux Routes de l’Olivier se termine avec la Déclaration de Delphes qui demande la création de « synergies » entre toutes les parties prenantes possibles et propose l’organisation de réunions visant à permette de mieux cerner les responsabilités liées à la gouvernance des itinéraires culturels, ainsi qu’aux besoins financiers du programme.
2007-2009
C’est en 2007 que le XXe anniversaire du
programme des Itinéraires culturels est célébré par un ensemble de
manifestations et d’initiatives coordonnées par l’I.E.I.C.
Le 23 octobre 2007, soit exactement vingt années après la première Déclaration, la « Déclaration du Puy-en-Velay et de Saint-Jacques de Compostelle » est lue sur la place de la cathédrale de la capitale galicienne. Une exposition en plein air sur l’ensemble des itinéraires culturels y est présentée pendant un mois.
Le Secrétariat et l’I.E.I.C préparent une révision du Règlement des Itinéraires culturels qui aboutit à une nouvelle Résolution du Comité des Ministres adoptée en octobre 2007 : CM/Res (2007)12.
L’I.E.I.C. remet un rapport au Conseil de l’Europe fin 2007 en proposant une restructuration de la fiche de présentation des dossiers et une fiche d’évaluation. Il propose également un ensemble diversifié de formations pour les acteurs des itinéraires culturels. Les premières formations porteront sur le nouveau Règlement.
Les modifications les plus importantes du Règlement portent sur le fait qu’une seule catégorie de mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » est accordée et que les autres mentions disparaissent et d’autre part que la mention n’est accordée que si le réseau qui en est responsable et qui a adopté une forme juridique légale est habilité formellement.
Déclaration du Puy-en-Velay et de Saint-Jacques de Compostelle. Octobre 2007. Interventions de lycéens de Santiago, du Puy-en-Velay (Conseil municipal des jeunes) et de stagiaires de l'I.E.I.C.
2010
A partir du document d’analyse des étapes de
gouvernance et de financement des itinéraires culturels remis au Secrétariat
fin 2007, l’I.E.I.C. prépare le second Forum de Delphes, dans le cadre d’un
Accord tripartie entre les gouvernements luxembourgeois et grec et l’I.E.I.C.
Ce Forum, qui se tient en avril aboutit à la Charte de Delphes
qui sera approuvée par le CD-CULT en mai 2010.
Forum de Delphes. Avril 2010. Clichés Ministère de la Culture grec et MTP.
C’est également en mai 2010 qu’est ouvert le premier Centre de Ressources des Itinéraires culturels à Sibiu en Roumanie dans la Casa Luxembourg.
A la suite de l’entrée en force du Traité de Lisbonne, un rapprochement a lieu à partir de février 2010 entre le Conseil de l’Europe et la Commission Européenne pour envisager des actions conjointes, dont une étude d’impact des itinéraires culturels sur la compétitivité et l’innovation des petites et moyennes entreprises.
Le Secrétariat décide, en étroite coopération avec le Grand-Duché de Luxembourg et avec l’aide de l’I.E.I.C., tout en s’appuyant sur les conclusions de la Charte de Delphes de convaincre des pays membres de signer un Accord Partiel élargi sur les Itinéraires culturels (APE). Le Comité des Ministres prend la décision de création de cet Accord le 8 décembre 2010 CM (2010)53 et adopte en même temps une version modifiée du Règlement.
III / Les itinéraires culturels comme
outils de compréhension de l’histoire de la dimension économique des petites et
moyennes entreprises en Europe
La dimension économique des itinéraires culturels n’a jamais été affirmée comme un critère majeur. Mais dans les critères d’action retenus pour l’attribution de la mention, la dimension du tourisme et du développement durable est clairement affirmée. Ceci même si ce qui est d’abord souhaité, depuis le premier Règlement, ce sont des coopérations entre tous les pays du Conseil de l’Europe, toutes les composantes géographiques et sociales, ainsi qu’entre majorités et minorités.
S’y est ajouté en 2007 de manière affirmée
l’idée de « rechercher des partenariats avec des organisations
publiques et privées dans le domaine du tourisme afin de développer
des produits et outils touristiques visant tous les publics potentiels. »
Le but de l’étude est bien de mesurer si les itinéraires culturels ont atteint une partie de ces objectifs les reliant de manière concrète au secteur le plus important du tourisme en général : les petites et moyennes entreprises.
Dans la mesure où l’étude préparée par le Conseil de l’Europe et la Commission Européenne porte sur l’une des dimensions économiques des itinéraires culturels : l’impact sur la compétitivité et l’innovation des petites et moyennes entreprises, il nous a semblé également important de souligner, même a minima, que certains thèmes des itinéraires culturels sont plus particulièrement aptes à suivre cette question sur le long terme historique puisqu’ils impliquent la compréhension des relations artisanales, industrielles ou commerciales qui ont influencé la structuration économique et capitalistique de l’Europe d’aujourd’hui et pour certains d’entre eux, des relations qui ont joué un rôle dans les formes les plus anciennes « d’économie touristique ».
Les itinéraires de pèlerinage :
Depuis l’origine la notion de réseaux hospitaliers (Ordre de Cluny, Chevaliers de Malte ou de Saint Jean…) fait que s’est développé un réseau de petites entreprises d’abord religieuses qui ont fédéré des « clusters » agricoles et médicaux pour nourrir et soigner les pèlerins. Cet esprit d’hospitalité et d’accueil a généré aujourd’hui, avec la renaissance des pèlerinages, des haltes, des hospitalités, des accueils semi touristiques qui contribuent au développement local des villages et des espaces ruraux traversés, toute une « économie sociale » liée au tourisme social, solidaire et éthique.
Routes maritimes et commerciales
La Route des Phéniciens en Méditerranée et jusqu’aux Îles Scilly (Royaume Uni) permet d’analyser l’évolution même de la notion de comptoir commercial et de mise en place de plate formes d’échanges avec les populations locales.
Il est également clair que les villes de la Hanse ont constitué le premier exemple de création d’un réseau économique fondé sur l’assurance commune et le partage des risques. Ces villes étaient de plus liées, en particulier avec Bruges, à la Banque des Médicis et aux grands marchés centre européens.
La Via Regia constitue également un des corridors d’échange commercial parmi les plus anciens d’Europe. Il permet de lire la cartographie et la nature de ces échanges, la création de petites et moyennes entreprises, depuis l’époque des colporteurs jusqu’aux communications par camions semi-remorques sur les nouvelles autoroutes Est-Ouest inaugurées depuis la dernière Guerre Mondiale.
Les itinéraires culturels du patrimoine industriel
La Route du fer dans les Pyrénées qui s’appuie
sur la mise en évidence et l’interprétation d’un réseau de petites entreprises
artisanales historiques ayant employé du personnel ouvrier saisonnier
transfrontalier, ou les grandes industries de la Route du Fer en Europe
centrale, sont au cœur de la notion d’évolution des formes économiques du
travail en Europe sans compter qu’ils illustrent une des formes d’innovation
économique récente : la reconversion d’une activité industrielle en
activité patrimoniale.
Paysages et civilisations
La Route de l’Olivier et les chemins de laVigne constituent des modèles particulièrement pertinents pour étudier l’économie et l’aménagement du paysage, ainsi que la structure économique des petites entreprises agricoles avant le développement des industries agro-alimentaires.
L’itinéraire des Villes thermales
Il s’agit là d’un modèle particulièrement apte à étudier l’évolution de l’économie du tourisme, depuis le temps des cures jusqu’au développement du tourisme de bien-être lié à la redécouverte des grands patrimoines historiques du tourisme.
ANNEXES
Annexe
1
Liste
des itinéraires culturels 1987-2010 : obtentions et pertes de mentions
Nom de l’Itinéraire (Les
itinéraires culturels qui possèdent la mention début 2011 sont soulignés) |
Date d’entrée |
Organe de décision |
Date et lieu d’attribution de la
de mention (M) Nom du Réseau Date d’habilitation du Réseau (R) |
Date de perte de la mention (Les décisions définitives sont
soulignées) |
Les Chemins de Saint Jacques de Compostelle |
1987 |
CDCC |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Habitat Rural : Architecture sans
frontières |
1987 |
CDCC |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Ruralité Environnement Développement (RED) Pas de réseau habilité |
Mai 2010 (Décision CD-CULT) |
Les Routes Européennes de la Soie |
1988 |
CDCC |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Suspension en attente d’un nouveau réseau
(Avis du Conseil d’Orientation Mai 2007) |
Les Routes du Baroque
|
1988 |
CDCC |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Suspension en attente d’un nouveau réseau
(Avis du Conseil d’Orientation Mai
2007) |
L’Itinéraire des Cisterciens
Changement de titre au profit d’un grand
thème : l’Influence monastique en Europe. Deux itinéraires ont reçu la
mention dans ce cadre : Le Réseau des Sites Clunisiens La Route européenne des Abbayes cisterciennes |
1990 1992 2005 2010 |
CDCC CDCC CD-CULT CD-CULT |
(M) Mai 2005 Cluny Fédération des Sites clunisiens (H) Mai 2007 (M) Décembre 2010 Route des Abbayes Cisterciennes (H) Mai 2010 |
|
Les Celtes
|
1990 |
CDCC |
Pas de mention Pas de Réseau habilité |
Suspension en attente d’un nouveau réseau
(Avis du Conseil d’Orientation Mai 2007) |
Voies de Mozart
|
1990 |
CDCC |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Réseau Voies de Mozart (R) Mai 2005 |
|
Itinéraire Schickhardt
|
1992 |
CDCC |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Réseau Schickhardt (R) Mai 2010 |
|
Itinéraire des Vikings
Changement de titre : Vikings et
Normands, patrimoine européen |
1992 1999 |
CDCC |
(M) Décembre 2004 Wroclaw Pas de réseau habilité |
Suspension en attente d’un nouveau réseau
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Sites, Routes et monuments hanséatiques |
1992 |
CDCC |
(M) Décembre 2004 Wroclaw Pas de réseau |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Itinéraire des Parcs et Jardins Changement de titre : Itinéraire des
Parcs et Jardins, Paysage |
1992 2004 |
CDCC |
(M) Décembre 2004 Wroclaw Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Les Villes des Grandes Découvertes |
1993 |
CDCC |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Mai 2007 (Décision CD-CULT) |
Arts vivants, identité européenne Trois sous thèmes ont été créés : Les Transversales Les Théâtrales des Jeunes Les Centres d’Art d’Europe |
1994 |
CCULT |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Mai 2004 (Décision du Secrétariat) |
Les Routes des Phéniciens
Changement de titre en 2004 : La
Route des Phéniciens |
1994 |
CCULT |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Réseau : GEIE Route des Phéniciens ( R) Octobre 2008 |
|
Les Tsiganes
Changement de titre: Itinéraire de la
culture et du patrimoine des Roms |
1994 2008 |
CCULT |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
|
L’Humanisme
|
1994 |
CCULT |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Mai 2007 (Décision CD-CULT) |
La Via Francigena
|
1994 |
CCULT |
(M) Décembre 2004 Wroclaw Réseau : Association Européenne des Vie
Francigena ( R) Février 2007 |
|
Les Architectures militaires
fortifiées : Wenzel et Vauban |
1995 |
CCULT |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Pas de réseau |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
L’Héritage Al-Andalus
|
1997 |
CCULT |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Réseau : Fondation Al-Andalus ( R) Octobre 2008 |
|
Les Lumières du Nord
|
1997 |
CCULT |
Pas de mention Pas de réseau |
Mai 2007 (Décision CD-CULT) |
Les Rites et Fêtes populaires
|
1997 |
CCULT |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Mai 2007 (Décision CD-CULT) |
Le Livre et l’écrit
|
1997 |
CCULT |
Pas de mention Pas de réseau habilité |
Mai 2007 Suspension en attente d’un nouveau réseau lié
au projet de l’Arménie (Avis du Conseil d’Orientation) |
La Langue castillane et l’extension séfarade
en Méditerranée |
2002 |
Présidences conjointes du Conseil de l’Europe
et de l’Union Européenne |
(M) Juillet 2004 Strasbourg Réseau : Fondation de la Langue
castillane Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Itinéraires européens du Patrimoine juif |
2004 |
CD-CULT |
(M) Décembre 2005 Strasbourg AEPJ ( R) Mai 2007 |
|
Itinéraire du patrimoine des migrations |
2004 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2007 Luxembourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Les Itinéraires du patrimoine
industriel La Route du Fer dans les Pyrénées La Route du Fer en Europe centrale |
2004 2004 2007 |
CD-CULT CD-CULT CD-CULT |
(M) Juillet 2006 Andorre Réseau : Route du Fer dans les Pyrénées ( R) Mai 2010 (M) Septembre 2007 Luxembourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Saint Martin de Tours, personnage européen,
symbole du partage |
2005 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2005 Tours (R ) Octobre 2008 |
|
Les Routes de l’Olivier
|
2005 |
CD-CULT |
(M) Mai 2006 Delphes Réseau : Fondation des Routes de
l’Olivier (R ) Octobre 2008 |
|
La Via Regia |
2005 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2007 Luxembourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Les Chemins de saint Michel |
2007 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2007 Luxembourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Transromanica |
2007 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2007 Luxembourg Réseau Transromanica (R ) Octobre 2008 |
|
La Route de Don Quichotte |
2007 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2007 Luxembourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
La Via Carolingia |
2007 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2007 Luxembourg Pas de réseau habilité |
En attente de Réseau – délais d’un an accordé
(Décision du CD-CULT Mai 2010) |
Iter
Vitis, les chemins de la vigne en Europe |
2009 |
CD-CULT |
(M) Mai 2010 Grosseto Réseau habilité avec la mention (Règlement
2007) |
|
La
Route des Cimetières en Europe |
2010 |
CD-CULT |
(M) Septembre 2010 Cagliari Réseau habilité avec la mention (Règlement
2007) |
|
La Route Européenne du patrimoine thermal
et des villes thermales |
2010 |
CD-CULT |
(M) Novembre 2010 Vichy Réseau habilité avec la mention (Règlement
2007) |
|
Les Chemins de l’Art Rupestre préhistorique |
2010 |
CD-CULT |
(M) Cérémonie en attente Réseau habilité avec la mention (Règlement
2007) |
|
Itinéraire des Chemins de Saint Olav |
2010 |
CD-CULT |
(M) Juillet 2010 Trondheim Réseau habilité avec la mention (Règlement
2007) |
|
Annexe
2
Tableau
récapitulatif des changements de rédaction dans les trois versions du Règlement
Comme nous l’avons expliqué, le premier
Règlement concernant les règles d’attribution des mentions a été adopté par le
Comité des Ministres du Conseil de l’Europe en mars 1998 (Résolution (98) 4.
Le même Comité a adopté une version modifiée en octobre 2007 (Résolution (2007) 12 qui a tenu compte à la fois des nouvelles priorités fixées par le Sommet des chefs d’états et de gouvernement de Varsovie de 2005 et de la professionnalisation des responsables des itinéraires culturels dans le domaine du tourisme.
Et enfin, la décision du Comité des Ministres sur l’Accord Partiel élargi a vu l’adoption d’une troisième version qui a force de loi depuis le 1er janvier 2011 (Résolution (2010) 53.
Le tableau ci-dessous vise à souligner les points qui ont fait l’objet de modifications ou de précisions dans les versions 2007 et 2010 en les surlignant en jaune.
1998 |
2007 |
2010 |
Considérants
|
Considérants |
Considérants |
|
|
|
Considérant que les objectifs principaux de
la coopération culturelle européenne consistent à promouvoir l’identité
européenne dans son unité et sa diversité. |
Considérant que les objectifs principaux de
la coopération culturelle européenne consistent à promouvoir l’identité
européenne dans son unité et sa diversité ; à préserver la diversité des cultures
européennes ; à encourager le dialogue interculturel et à faciliter la
prévention des conflits et la réconciliation. |
Considérant que les objectifs principaux de
la coopération culturelle européenne consistent à promouvoir l’identité
européenne dans son unité et sa diversité ; à préserver la diversité des
cultures européennes ; à encourager le dialogue interculturel et à
faciliter la prévention des conflits et la réconciliation. |
Considérant que pour identifier les valeurs
communes il faut favoriser la compréhension de l’histoire européenne en
s’appuyant sur son patrimoine matériel, immatériel et naturel, de manière à
faire apparaître les liens qui unissent les différentes cultures et
territoires en Europe. |
Considérant que, pour promouvoir et rendre visibles
valeurs communes il faut favoriser la compréhension de l’histoire européenne
en s’appuyant sur son patrimoine matériel, immatériel et naturel, de manière
à faire apparaître les liens qui unissent les différentes cultures et
territoires en Europe. |
Considérant que, pour promouvoir et rendre
visibles valeurs communes il faut favoriser la compréhension de l’histoire
européenne en s’appuyant sur son patrimoine matériel, immatériel et naturel,
de manière à faire apparaître les liens qui unissent les différentes cultures
et territoires en Europe. |
Considérant qu’afin de maximiser les
bénéfices de cette coopération qui nécessite des ressources humaines et
financières considérables, il convient d’établir un cadre de coopération
formel. |
Considérant qu’afin d’apporter une aide intellectuelle et technique
à cette coopération, qui nécessite des ressources humaines et
financières considérables, il convient d’établir un cadre opérationnel formel
permettant la
réaffirmation de valeurs fondamentales, l’évaluation qualitative et
quantitative de la mise en œuvre, la formation des acteurs et une
communication cohérente. |
Considérant qu’afin d’apporter une aide
intellectuelle et technique à cette coopération, qui nécessite des ressources
humaines et financières considérables, il convient d’établir un cadre
opérationnel formel permettant la réaffirmation de valeurs fondamentales,
l’évaluation qualitative et quantitative de la mise en œuvre, la formation
des acteurs et une communication cohérente. |
|
|
|
Introduction |
Introduction |
Introduction |
|
|
|
Le présent règlement doit être considéré
comme un cadre formel dans lequel devra se réaliser le programme des
itinéraires culturels du Conseil de l’Europe. Les itinéraires s’organisent
autour d’un thème, qui pour faire partie du Programme, doit répondre à une
série de critères, énumérés à la partie I. Chaque thème se réalise à travers
une série de projets de coopération. Le règlement énumère sous II les
domaines prioritaires d’intervention pour de tels projets. Les initiateurs de
projets doivent se constituer en réseau pour mieux coopérer et assurer un
partage d’expérience. Pour être habilités, ces réseaux doivent répondre eux
aussi à certains critères énumérés à la partie III. Les trois catégories
de mentions décernées par le Conseil de l’Europe aux itinéraires culturels
sont énumérées à la partie IV. |
Les
présentes Règles doivent être considérées comme un cadre
formel dans lequel devra se réaliser le programme des itinéraires culturels
du Conseil de l’Europe. Les itinéraires s’organisent autour d’un thème qui,
pour faire partie du Programme, doit répondre à une série de critères,
énumérés à la partie I. Chaque thème ou sous-thème se réalise à travers une série de
projets de coopération. Les
Règles de fonctionnement énumèrent dans la partie II les domaines
prioritaires d’intervention pour de tels projets. Les initiateurs de projets
doivent se constituer en réseau pour mieux coopérer et assurer un partage
d’expérience. Pour être habilités, ces réseaux doivent répondre eux aussi à
certains critères énumérés à la partie III. Lorsqu’un thème ou sous thème est approuvé par le
comité responsable et que les actions de coopération qui lui sont liées sont
entreprises par un réseau habilité, il peut recevoir la mention
« Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » telle que présentée
dans la partie IV. |
La
mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » peut être
décernée aux projets qui s’articulent autour d’un thème répondant aux
critères d’éligibilité énumérés dans la partie ci –dessous, qui relèvent des
champs d’action prioritaires énumérés en partie II et qui sont présentés par
un seul réseau répondant aux critères énumérés en partie III. |
|
|
|
Liste
des critères d’éligibilité des thèmes |
Liste
des critères d’éligibilité des thèmes |
Liste
des critères d’éligibilité des thèmes |
|
|
|
Les
thèmes du programme des Itinéraires culturels du Conseil de l’Europe sont
approuvés par le comité responsable du programme. Pour qu'un thème puisse
être retenu comme faisant partie du programme des Itinéraires culturels du
Conseil de l'Europe, il doit répondre à l'ensemble des critères suivants : 1. le thème doit être représentatif
des valeurs européennes et être commun à plusieurs pays d'Europe ; 2. le thème doit faire l'objet d'une
recherche et d'un développement effectués par des groupes d'experts
pluridisciplinaires venant de différentes régions de l'Europe, afin
d'illustrer ce thème par des actions et des projets s'appuyant sur une
argumentation commune ; 3. le thème doit être représentatif de
la mémoire, de l'histoire et du patrimoine européens, se référer à au moins
un des trois domaines de réflexion générale proposés par le programme (peuples,
migrations, grands courants de civilisation) et contribuer à
l'interprétation de la diversité de l'Europe d'aujourd'hui ; 4. le thème doit se prêter à des
échanges culturels et éducatifs pour les jeunes, et donc répondre aux
réflexions et préoccupations du Conseil de l'Europe dans ces domaines ; 5. le thème doit permettre l'essor
d'initiatives et de projets exemplaires et innovants dans les domaines du
tourisme culturel et du développement durable ; 6 le thème doit
permettre le développement de produits touristiques en partenariat avec des
opérateurs touristiques, produits destinés à des publics variés, y compris
les publics scolaires ; 7. le thème doit permettre la mise en
œuvre de projets de coopération multilatérale à long terme dans différents
champs d'action (voir la liste des priorités d'intervention, partie II), et
ce à travers la constitution de réseaux pluridisciplinaires implantés dans
plusieurs Etats membres du Conseil de l'Europe (voir la liste des critères
pour les réseaux dans la partie III). |
1. le thème doit être représentatif
des valeurs européennes et être commun à plusieurs pays d'Europe ; 2. le thème doit faire l'objet d'une
recherche et d'un développement effectués par des groupes d'experts
pluridisciplinaires venant de différentes régions de l'Europe, afin
d'illustrer ce thème par des actions et des projets s'appuyant sur une
argumentation commune ; 3. le thème doit être représentatif de
la mémoire, de l'histoire et du patrimoine européens, se référer à au moins
un des trois domaines de réflexion générale proposés par le programme (peuples,
migrations, grands courants de civilisation) et contribuer à
l'interprétation de la diversité de l'Europe d'aujourd'hui ; 4. le thème doit se prêter à des
échanges culturels et éducatifs pour les jeunes, et donc répondre aux
réflexions et préoccupations du Conseil de l'Europe dans ces domaines ; 5. le thème doit permettre l'essor
d'initiatives et de projets exemplaires et innovants dans les domaines du
tourisme culturel et du développement durable ; 6 le thème doit
permettre le développement de produits touristiques en partenariat avec des
opérateurs touristiques, produits destinés à des publics variés, y compris
les publics scolaires ; 7. le thème doit permettre la mise en
œuvre de projets de coopération multilatérale à long terme dans différents
champs d'action (voir la liste des priorités d'intervention, partie II), et
ce à travers la constitution de réseaux pluridisciplinaires implantés dans
plusieurs Etats membres du Conseil de l'Europe (voir la liste des critères
pour les réseaux dans la partie III). |
Les thèmes développés doivent répondre à
l’ensemble dees critères suivants : 1. le thème doit être représentatif
des valeurs européennes et être commun à plusieurs pays d'Europe ; 2. le thème doit faire l'objet d'une
recherche et d'un développement effectués par des groupes d'experts
pluridisciplinaires venant de différentes régions de l'Europe, afin
d'illustrer ce thème par des actions et des projets s'appuyant sur une
argumentation commune ; 3. le thème doit être représentatif de
la mémoire, de l'histoire et du patrimoine européens et contribuer à
l'interprétation de la diversité de l'Europe d'aujourd'hui ; (disparition des trois domaines
de réflexion générale). 4. le thème doit se prêter à des
échanges culturels et éducatifs pour les jeunes, et donc répondre aux
réflexions et préoccupations du Conseil de l'Europe dans ces domaines ; 5. le thème doit permettre l'essor
d'initiatives et de projets exemplaires et innovants dans les domaines du
tourisme culturel et du développement durable ; 6 le thème doit
permettre le développement de produits touristiques en partenariat avec des
opérateurs touristiques, produits destinés à des publics variés, y compris
les publics scolaires ; Disparition
du critère N°7 : |
|
|
|
Liste des priorités d’action
|
Liste
des priorités d’action |
Liste
des priorités d’action |
|
|
|
Chaque
thème devra donner lieu à plusieurs projets de coopération multilatérale à
long terme (critère nº 6, partie I) ; pour mieux répondre aux finalités du
programme, des priorités ont été établies par le Conseil de l'Europe dans
cinq champs d'action se prêtant tout spécialement à la réalisation de tels
projets de coopération. 1. Coopération
en matière de recherche et de développement Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – jouer un rôle fédérateur autour de grands thèmes européens, permettant
ainsi de réunir des connaissances dispersées ; – éclairer la manière dont ces thèmes sont représentatifs de valeurs
européennes partagées par plusieurs cultures européennes ; – élucider la manière dont ces valeurs se sont déclinées et les diversités
dans lesquelles elles se sont incarnées en Europe ; – se prêter à une recherche et à une analyse interdisciplinaire au niveau
tant théorique que pratique. 2. Valorisation
de la mémoire, de l'histoire et du patrimoine européen Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – valoriser les patrimoines matériels et immatériels, expliquer leur
signification historique et mettre en évidence leurs correspondances dans les
différents territoires européens ; – prendre en compte et promouvoir les chartes, conventions, recommandations
et travaux du Conseil de l'Europe, de l'UNESCO et de l'ICOMOS concernant la
restauration, la protection et la valorisation du patrimoine ; – repérer et valoriser des espaces patrimoniaux européens autres que les
monuments et sites exploités habituellement par le tourisme, en particulier
dans les territoires ruraux, mais aussi dans les espaces industriels en voie
de reconversion économique ; – prendre en compte les patrimoines matériels et immatériels des minorités
ethniques ou sociales en – contribuer, dans le domaine dee la formation, à sensibiliser les publics
et les décideurs à la notion complexe de l’idée de patrimoine, à l'exigence
de sa protection dans un cadre de développement durable et aux enjeux qu'elle
représente pour l'avenir européen. 3. Echanges
culturels et éducatifs des jeunes Européens Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – prévoir l'organisation d’actions avec des groupes de jeunes afin de
susciter des échanges en profondeur visant le développement de la notion de
citoyenneté européenne, enrichie de ses diversités ; – favoriser les expériences personnelles et réelles par l'utilisation des
lieux et les contacts ; – favoriser le décloisonnement en organisant des échanges de jeunes venant
de milieux sociaux et de territoires européens différents ; – constituer des actions pilotes avec un nombre limité de pays participants
et se donner les moyens d'une véritable évaluation afin de proposer des
prototypes susceptibles de devenir des modèles de référence. 4. Pratique
contemporaine de la culture et des arts Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – susciter une confrontation et un échange, dans une perspective
pluridisciplinaire et interculturelle, entre les diverses expressions et
sensibilités culturelles et artistiques des différents pays d'Europe ; – identifier, dans la pratique contemporaine de la culture et des arts, les
pratiques les plus novatrices en termes de création, et les confronter à
l'héritage des savoir-faire, qu'ils appartiennent aux domaines des arts
visuels, des arts de la scène, de l'artisanat de création, de l'architecture,
de la musique, des lettres, ou à toute autre forme d'expression culturelle ; – susciter des actions et des réseaux portant sur le décloisonnement entre
professionnels et non professionnels, en particulier dans les pratiques
d'initiation des jeunes Européens. 5. Tourisme
culturel et développement culturel durable Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – prendre en compte les identités locales, régionales, nationales et
européennes ; – impliquer activement la presse et les médias audiovisuels et utiliser
pleinement le potentiel des médias électroniques pour sensibiliser aux
objectifs culturels des projets ; – favoriser le dialogue entre culture urbaine et culture rurale, et entre
territoires de l'Europe du Sud, du Nord, de l'Est et de l'Ouest, entre
espaces développés et espaces en difficulté ; – ouvrir des possibilités de coopération entre l'Europe et d'autres
continents à travers les affinités spécifiques de certains territoires ; – prendre en charge, en matière de tourisme culturel, l'éducation des
publics, la sensibilisation des décideurs à l'exigence de la protection du
patrimoine dans un cadre de développement durable du territoire et la
diversification de l'offre autant que de la demande, visant ainsi à faire
émerger un tourisme de qualité de dimension européenne. |
Chaque
thème devra donner lieu à plusieurs projets de coopération multilatérale à
long terme (critère nº
7, partie I) ; pour mieux répondre aux finalités du programme, des
priorités ont été établies par le Conseil de l'Europe dans cinq champs
d'action se prêtant tout spécialement à la réalisation de tels projets de
coopération. 1. Coopération
en matière de recherche et de développement Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – jouer un rôle fédérateur autour de grands thèmes européens, permettant
ainsi de réunir des connaissances dispersées ; – éclairer la manière dont ces thèmes sont représentatifs de valeurs
européennes partagées par plusieurs cultures européennes ; – illustrer la
manière dont ces valeurs se sont déclinées et les diversités dans lesquelles
elles se sont incarnées en Europe ; – se prêter à une recherche et à une analyse interdisciplinaire au niveau
tant théorique que pratique. 2. Valorisation
de la mémoire, de l'histoire et du patrimoine européen Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – valoriser les patrimoines matériels et immatériels, expliquer leur
signification historique et mettre en évidence leurs correspondances dans les
différents territoires européens ; – prendre en compte et promouvoir les chartes, conventions, recommandations
et travaux du Conseil de l'Europe, de l'UNESCO et de l'ICOMOS concernant la
restauration, la protection et la valorisation du patrimoine, le paysage et l’aménagement du territoire
; – repérer et valoriser des espaces et des sites patrimoniaux européens autres que
les monuments et sites exploités habituellement par le tourisme, en
particulier dans les territoires ruraux, mais aussi dans les espaces
industriels en voie de reconversion économique ; – prendre en compte les patrimoines matériels et immatériels des minorités
ethniques ou sociales en – contribuer, par des formations
appropriées, à sensibiliser les décideurs, les acteurs de terrain et les publics à
la notion complexe de patrimoine, à l'exigence de sa protection, de son interprétation et de sa communication dans un cadre de développement
durable et aux enjeux qu'elle représente pour l'avenir européen. 3. Echanges
culturels et éducatifs des jeunes Européens Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – prévoir l'organisation d’actions avec des groupes de jeunes afin de
susciter des échanges en profondeur visant le développement de la notion de
citoyenneté européenne, enrichie de ses diversités ; – favoriser les expériences personnelles et réelles par l'utilisation des
lieux et les contacts ; – favoriser le décloisonnement en organisant des échanges de jeunes venant
de milieux sociaux et de territoires européens différents ; – constituer des actions pilotes avec un nombre limité de pays participants
et se donner les moyens d'une véritable évaluation afin de proposer des
prototypes susceptibles de devenir des modèles de référence ; – susciter des programmes et des
projets de coopération qui impliquent des institutions de formation à
différents niveaux. 4. Pratique
contemporaine de la culture et des arts Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – susciter une confrontation et un échange, dans une perspective
pluridisciplinaire et interculturelle, entre les diverses expressions et
sensibilités culturelles et artistiques des différents pays d'Europe ; – encourager des projets et des activités artistiques qui
explorent les liens entre le patrimoine et la culture contemporaine ; – mettre en valeur, dans la pratique
contemporaine de la culture et des arts, les pratiques les plus novatrices en
termes de création, et les confronter à l'héritage des savoir-faire, qu'ils
appartiennent aux domaines des arts visuels, des arts de la scène, de
l'artisanat de création, de l'architecture, de la musique, des lettres, ou à
toute autre forme d'expression culturelle ; – susciter des actions et des réseaux portant sur le décloisonnement entre
professionnels et non professionnels, en particulier dans les pratiques
d'initiation des jeunes Européens. 5. Tourisme
culturel et développement culturel durable Dans
ce champ d'action, les projets doivent : – prendre en compte les identités locales, régionales, nationales et
européennes ; – impliquer activement la presse et les médias audiovisuels et utiliser
pleinement le potentiel des médias électroniques pour sensibiliser aux
objectifs culturels des projets ; – favoriser le dialogue entre culture urbaine et culture rurale, et entre
territoires de l'Europe du Sud, du Nord, de l'Est et de l'Ouest, entre
espaces développés et espaces en difficulté ; – favoriser le dialogue et la
compréhension entre les cultures majoritaires et minoritaires, indigènes et
immigrées ; – ouvrir des possibilités de coopération entre l'Europe et d'autres
continents à travers les affinités spécifiques de certains territoires ; – prendre en charge, en matière de tourisme culturel, l'éducation des
publics, la sensibilisation des décideurs à l'exigence de la protection du
patrimoine dans un cadre de développement durable du territoire et la
diversification de l'offre autant que de la demande, visant ainsi à faire
émerger un tourisme de qualité de dimension européenne ; – rechercher des partenariats avec des organisations publiques et privées
actives dans le domaine du tourisme afin de développer des produits et outils
touristiques visant tous les publics potentiels. |
Les
projets doivent s’inscrire dans les champs d’action prioritaires suivants, en
répondant, pour chacun d’eux, aux critères énumérés ci-dessous : 1. Coopération en matière de recherche et de développement Dans ce champ d'action, les projets doivent : – jouer un rôle fédérateur autour de grands
thèmes européens, permettant ainsi de réunir des connaissances dispersées ; – éclairer la manière dont ces thèmes sont
représentatifs de valeurs européennes partagées par plusieurs cultures
européennes ; – illustrer la manière dont ces valeurs se sont
déclinées et les diversités dans lesquelles elles se sont incarnées en Europe
; – se prêter à une recherche et à une analyse
interdisciplinaire au niveau tant théorique que pratique. 2. Valorisation de la mémoire, de
l'histoire et du patrimoine européen Dans ce champ d'action, les projets doivent : – valoriser les patrimoines matériels et
immatériels, expliquer leur signification historique et mettre en évidence
leurs correspondances dans les différents territoires européens ; – prendre en compte et promouvoir les chartes,
conventions, recommandations et travaux du Conseil de l'Europe, de l'UNESCO
et de l'ICOMOS concernant la restauration, la protection et la valorisation
du patrimoine, le paysage et l’aménagement du territoire ; – repérer et valoriser des espaces et des sites
patrimoniaux européens autres que les monuments et sites exploités
habituellement par le tourisme, en particulier dans les territoires ruraux,
mais aussi dans les espaces industriels en voie de reconversion économique ; – prendre en compte les patrimoines matériels et
immatériels des minorités ethniques ou sociales en – contribuer, par
des formations appropriées, à sensibiliser les
décideurs, les acteurs de terrain et les publics à la notion
complexe de patrimoine, à l'exigence de sa protection, de son interprétation et de sa communication
dans un cadre de développement durable et aux enjeux qu'elle
représente pour l'avenir européen. 3. Echanges culturels et éducatifs des jeunes Européens Dans ce champ d'action, les projets doivent : – prévoir l'organisation d’actions avec des
groupes de jeunes afin de susciter des échanges en profondeur visant le
développement de la notion de citoyenneté européenne, enrichie de ses
diversités ; – favoriser les expériences personnelles et
réelles par l'utilisation des lieux et les contacts ; – favoriser le décloisonnement en organisant des
échanges de jeunes venant de milieux sociaux et de territoires européens
différents ; – constituer des actions pilotes avec un nombre
limité de pays participants et se donner les moyens d'une véritable
évaluation afin de proposer des prototypes susceptibles de devenir des
modèles de référence ; – susciter des activités de coopération qui
impliquent des institutions de formation à différents niveaux. 4. Pratique contemporaine de la culture et des arts Dans ce champ d'action, les projets doivent : – susciter une confrontation et un échange, dans
une perspective pluridisciplinaire et interculturelle, entre les diverses
expressions et sensibilités culturelles et artistiques des différents pays
d'Europe ; –
encourager des projets et des activités artistiques qui explorent les
liens entre le patrimoine et la culture contemporaine ; – mettre en valeur, dans la pratique
contemporaine de la culture et des arts, les pratiques les plus novatrices en
termes de création, et les confronter à l'héritage des savoir-faire, qu'ils
appartiennent aux domaines des arts visuels, des arts de la scène, de
l'artisanat de création, de l'architecture, de la musique, des lettres, ou à
toute autre forme d'expression culturelle ; – susciter des actions et des réseaux portant sur
le décloisonnement entre professionnels et non professionnels, en particulier
dans les pratiques d'initiation des jeunes Européens. 5. Tourisme culturel et développement
culturel durable Dans ce champ d'action, les projets
doivent : – prendre en compte les identités locales,
régionales, nationales et européennes ; – impliquer activement la presse et les médias
audiovisuels et utiliser pleinement le potentiel des médias électroniques
pour sensibiliser aux objectifs culturels des projets ; – favoriser le dialogue entre culture urbaine et
culture rurale, et entre territoires de l'Europe du Sud, du Nord, de l'Est et
de l'Ouest, entre espaces développés et espaces en difficulté ; – favoriser le dialogue et la compréhension entre
les cultures majoritaires et minoritaires, indigènes et immigrées ; – ouvrir des possibilités de coopération entre
l'Europe et d'autres continents à travers les affinités spécifiques de
certains territoires ; – prendre en charge, en matière de tourisme
culturel, l'éducation des publics, la sensibilisation des décideurs à
l'exigence de la protection du patrimoine dans un cadre de développement
durable du territoire et la diversification de l'offre autant que de la
demande, visant ainsi à faire émerger un tourisme de qualité de dimension
européenne ; – rechercher des partenariats
avec des organisations publiques et privées actives dans le domaine du
tourisme afin de développer des produits et outils touristiques visant tous
les publics potentiels. |
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Liste
des critères pour les réseaux |
Liste
des critères pour les réseaux |
Liste
des critères pour les réseaux |
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Les
initiateurs des projets doivent se constituer en réseaux pluridisciplinaires
implantés dans plusieurs Etats membres. Ces réseaux doivent faire l'objet
d'une habilitation par le Conseil de l'Europe, selon une procédure
d'instruction, et se soumettre régulièrement à une évaluation. 1. Habilitation
d'un réseau Pour
être habilité, un réseau doit : – choisir un thème ou un aspect du thème, faisant partie du programme des
itinéraires culturels du Conseil de l’Europe ; – présenter un cadre de réflexion à partir de la recherche conduite autour
du thème choisi et accepté par les différents partenaires du réseau ; – concerner plusieurs pays membres à travers tout ou partie de leur(s)
projet(s), des actions de type bilatéral n'étant pas exclues ; – prévoir d'associer autant que possible au moins un des pays
signataires eécents de la Convention culturelle européenne ; – assurer la viabilité financière et organisationnelle des projets proposés
; – s'être doté d'une structure juridique, soit sous forme d'association,
soit sous forme de fédération d'associations ; – fonder son fonctionnement sur des principes démocratiques ; – fournir tous les éléments nécessaires pour l'instruction de leur(s)
projet(s) et pour l'évaluation de leurs activités (voir les points 2 et 3
ci-dessous). 2. Instruction
d'un projet de réseau Pour
qu'un projet de réseau puisse être accepté, il sera soumis, après avis
favorable des instances gouvernementales compétentes, à une procédure
d'instruction qui fera appel aux critères suivants : – le thème proposé doit correspondre aux critères d'éligibilité définis
sous 1.1 ou s'insérer dans un thème existant du programme des itinéraires
culturels du Conseil de l'Europe ; – le projet de réseau doit : – proposer un programme
d'ensemble et en préciser les objectifs, les méthodes, les partenaires, les
pays participants (actuels et présumés), les champs d'actions concernés par
ces projets et le développement d'ensemble du programme à moyen et à long
terme ; – identifier, dans les divers
Etats membres, les principaux initiateurs, les participants et autres
partenaires potentiels susceptibles de constituer un réseau ; indiquer, le
cas échéant au plan international les autres organismes partenaires ; – identifier les territoires
concernés par le projet de réseau ; – indiquer le plan de financement
et de fonctionnement du projet de réseau ; – soumettre le(s) texte(s)
fondamental(aux) de la structure juridique du projet de réseau. Evaluation
des Réseaux Pour
maintenir leur habilitation, les réseaux doivent soumettre, tous les deux
ans, un rapport permettant au Conseil de l’Europe : -
d’une part, d’évaluer leurs actions afin de déterminer s’ils remplissent
les critères de base (voir ci-dessus, point I) : -
d’autre part, de vérifier si la mise en œuvre de leurs projets correspond
aux critères retenus pour le développement d’un thème et ses champs d’action
(voir ci-dessus parties I et II). |
Les
initiateurs des projets doivent se constituer en réseaux pluridisciplinaires
implantés dans plusieurs Etats membres. Ces réseaux doivent faire l'objet
d'une habilitation par le Conseil de l'Europe, selon une procédure
d'instruction, et se soumettre régulièrement à une évaluation. 1. Habilitation
d'un réseau Pour
être habilité, un réseau doit : – choisir un thème ou un aspect du thème approuvé par le comité
responsable du programme des itinéraires culturels du Conseil de l'Europe, ou proposer un nouveau thème
; – présenter un cadre de réflexion à partir de la recherche conduite autour
du thème choisi et accepté par les différents partenaires du réseau ; – concerner plusieurs pays membres à travers tout ou partie de leur(s)
projet(s), des actions de type bilatéral n'étant pas exclues ; – prévoir d'associer
le plus grand nombre possible d’Etats Parties à la Convention culturelle
européenne (STE n° 18) ainsi que, le cas échéant, d’autres Etats ; – assurer la viabilité financière et organisationnelle des projets proposés
; – s'être doté d'une structure juridique, soit sous forme d'association,
soit sous forme de fédération d'associations ; – fonctionner de
manière démocratique ; – fournir tous les éléments nécessaires pour l'instruction de leur(s)
projet(s) et pour l'évaluation de leurs activités (voir les points 2 et 3
ci-dessous). 2. Instruction
d'un projet de réseau Pour
qu'un projet de réseau puisse être accepté, il sera soumis à une procédure
d'instruction qui fera appel aux critères suivants : – le thème proposé doit correspondre aux critères d'éligibilité définis
sous la partie I ou s'insérer dans un thème existant du programme des
itinéraires culturels du Conseil de l'Europe ; – le projet de réseau doit : – proposer un programme
d'ensemble et en préciser les objectifs, les méthodes, les partenaires, les
pays participants (actuels et présumés), les champs d'actions concernés par
ces projets et le développement d'ensemble du programme à moyen et à long
terme ; – identifier, dans les divers
Etats membres, les principaux initiateurs, les participants et autres
partenaires potentiels susceptibles de constituer un réseau ; indiquer, le
cas échéant au plan international les autres organismes partenaires ; – identifier les territoires concernés par le projet ; – indiquer son plan de financement et de fonctionnement ; – joindre le(s) texte(s) fondamental(aux) de sa structure juridique. |
Les initiateurs des projets
doivent se constituer en réseaux pluridisciplinaires implantés dans plusieurs
Etats membres. Ces réseaux doivent : Disparition du premier critère – présenter un cadre de réflexion à partir de la recherche conduite autour
du thème choisi et accepté par les différents partenaires du réseau ; – concerner plusieurs pays membres à travers tout ou partie de leur(s)
projet(s), des actions de type bilatéral n'étant pas exclues ; – prévoir d'associer le plus grand nombre possible d’Etats Parties à la
Convention culturelle européenne (STE n° 18) ainsi que, le cas échéant,
d’autres Etats ; – assurer la viabilité financière et organisationnelle des projets proposés
; – s'être doté d'une structure juridique, soit sous forme d'association,
soit sous forme de fédération d'associations ; –
fonctionner de manière démocratique ; A l’appui
de la présentation de leurs projets, les réseaux doivent : – proposer un programme
d'ensemble et en préciser les objectifs, les méthodes, les partenaires, les
pays participants (actuels et présumés), les champs d'actions concernés et le
développement d'ensemble du programme à moyen et à long terme ; – identifier, dans les divers
Etats membres du Conseil de l’Europe, les principaux initiateurs, les
participants et autres partenaires potentiels susceptibles de constituer un
réseau ; indiquer, le cas échéant au plan international, les autres
organismes partenaires ; –
identifier les territoires concernés par le projet ; –
indiquer leur plan de financement et de fonctionnement ; –
joindre le(s) texte(s) fondamental(aux) de leur structure juridique. |
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Mention
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Mention |
Mention |
Les mentions décernées par le Conseil de l’Europe
correspondent à trois catégories d’itinéraires : Première catégorie : Peuvent accéder à cette catégorie les propositions
qui : -
s’organisent autour d’un thème européen ; -
proposent autour de ce thème une diversité de
projets dans différents territoires de l’Europe et suscitent des
coopérations, à long terme, dans plusieurs champs d’action ; -
font fonctionner des réseaux actifs, faisant
communiquer régions et pays, et réunissent des compétences
inerdisciplinaires. La mention qui corerspond à cette catégorie est
« Grand itinéraire culturel du Conseil de l’Europe ». Elle est décernée par le comité chargé du suivi
des itinéraires culturels sur proposition du conseil d’orientation. Deuxième catégorie Peuvent accéder à cette catégorie les propositions
qui : -
s’organisent autour d’un thème ayant une
répercussion européenne limitée tant historiquement que
géographiquement ; -
développenet des projets qui s erattachent à un
ou plusieurs champs d’action ; -
réunissent en réseaux les différents acteurs. La mention qui corerspond à cette catégorie
est : « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe ». Elle est décernée par le comité chargé du suivi
des itinéraires culturels sur proposition du conseil d’orientation. Troisième catégorie Peuvent accéder à cette catégorie les projets
qui : -
qui se rattachent à un thème des itinéraires
européens du Conseil de l’Europe ; -
développent une initiative se rattachant à l’un
des champs d’action ; -
ont un caractère évenementiel ou ponctuel. La mention qui correspond à cette catégorie est
« Dans le cadre des itinéraires culturels du Conseil de l’Europe »,
précédant le nom de l’opération. Elle est décernée par la Direction de
l’enseignement, de la culture et du sport. |
1. La mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe
» est décernée aux projets d’itinéraires culturels qui correspondent à un
thème approuvé et qui remplissent les critères dans les cinq domaines
prioritaires d’action (partie II ci-dessus). Elle
est décernée par le comité chargé du programme des itinéraires culturels sur
proposition du conseil d'orientation. Les projets et thèmes qui aident à
accomplir les
objectifs politiques prioritaires du Conseil de l’Europe sont
particulièrement encouragés. La mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » ne peut
être attribuée que si un réseau responsable du projet a été habilité. 2. Suite
à l’attribution de la mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe »,
celle-ci, dans son intégralité,
ainsi que le logotype du Conseil de l’Europe, doivent obligatoirement figurer
sur tout support de communication, y compris les communiqués de presse. Un manuel de recommandations
(ou vade-mecum) sera mis à disposition des réseaux, tout particulièrement
pour ce qui concerne les panneaux et indications routières. La labellisation accompagnée du
logo du Conseil de l’Europe doit figurer chaque fois que possible sur les
signaux routiers et les panneaux indiquant l’Itinéraire culturel. 3. Evaluation des réseaux porteurs de
projets ayant reçu la mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe ». Dans
le but de maintenir leur statut approuvé, les réseaux doivent soumettre tous les trois ans un
rapport permettant au Conseil de l’Europe d’évaluer leurs activités afin de
s’assurer qu’ils continuent de satisfaire aux critères cités dans les parties
II, III et IV.2 ci-dessus. Si le comité responsable du programme des Itinéraires
culturels constate une inadéquation avec les exigences des parties I, II, III
et IV.2 ci-dessus, il fera une recommandation destinée à rétablir cette
adéquation. Si la recommandation n’est pas suivie d’effet dans l’espace d’un
an, le comité peut retirer la mention. |
La
mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe » est décernée
par le Conseil de direction de l’APE, qui peut, si nécessaire, se faire
assister par un ou plusieurs experts consultants, et après consultation du
Comité directeur de la culture (CDCULT) et du Comité directeur di patrimoine
culturel et du paysage (CDPATEP) et, si le conseil de direction l’estime
nécessaire, d’autres comités ou organes permanents du Conseil de l’Europe. En cas
d’avis négatif du CDCULT ou du CDPATEP, l’accord du Comité des Ministres sur
l’octroi d la mention sera nécessaire. Les
projets et thèmes qui aident à accomplir les
objectifs politiques prioritaires du Conseil de l’Europe sont
particulièrement encouragés. 2. Suite à l’attribution de la
mention « Itinéraire culturel du Conseil de l’Europe », celle-ci, dans son intégralité, ainsi que le logotype du Conseil de
l’Europe, doivent obligatoirement figurer sur tout support de communication,
y compris les communiqués de presse. Un manuel de recommandations (ou vade-mecum)
sera mis à disposition des réseaux, tout particulièrement pour ce qui
concerne les panneaux et indications routières. La labellisation accompagnée du logo du Conseil
de l’Europe doit figurer chaque fois que possible sur les signaux routiers et
les panneaux indiquant l’Itinéraire culturel. 3. Evaluation
des réseaux porteurs de projets ayant reçu la mention « Itinéraire culturel
du Conseil de l’Europe ». Les réseaux doivent soumettre tous les trois ans un rapport permettant au
Conseil de direction de l’APE d’évaluer leurs activités afin de
s’assurer qu’ils continuent de satisfaire aux critères cités dans les parties
I, II, III et IV.2 ci-dessus. Si le
Conseil de direction de l’APE constate une inadéquation avec les exigences des
parties I, II, III et IV.2 ci-dessus, il fera une recommandation destinée à
rétablir cette adéquation. Si la recommandation n’est pas suivie d’effet dans
un délai d’un an, le
Conseil de direction de l’APE, après consultation du CDCULT et du CDPATEP
peut retirer la mention. Au cas où
le CDCULT ou le CDPATEP s’exprimerait contre le retrait de la mention,
l’accord du Comité des Ministres sur le retrait de la mention sera
nécessaire. Les
réseaux ayant obtenu la mention conformément à la Résolution CM/Res(2007)12
sont soumis à la procédure d’évaluation telle que prévue au point IV.3 de la
présente résolution. Le Conseil
de Direction de l’APE décide des modalités pratiques d’application de la
présente résolution. Il peut à cette fin adopter un règlement. |
Annexe
3
Rapports et coopérations
entre le Conseil de l’Europe, l’UNESCO et la Commission Européenne en matière
d’itinéraires culturels
1987-1997
Une coopération étroite est établie entre
l’UNESCO et le Conseil de l’Europe sur le thème des « Routes de la Soie ».
Dans certains pays comme l’Espagne, une Commission nationale de la Soie commune
aux deux organisations est même établie. Cette coopération cessera à la fin du
projet de l’UNESCO lorsque la « Décennie culturelle » sera
terminée. L’I.E.I.C. sera toutefois invité en 1999 à participer à la réunion
UNESCO – Organisation Mondiale du Tourisme qui a établi la Charte de Khiva (en Ouzbékistan)
sur les conditions de mise en tourisme des Routes de la Soie.
A partir de 1991 aura également lieu une coopération entre les Routes du Baroque du Conseil de l’Europe et le programme « Espaces du Baroque » de l’UNESCO. Deux réunions communes se tiennent à Strasbourg et à Versailles. Les deux institutions coopéreront à l’édition du premier volume d’un Atlas mondial du Baroque.
1994
Réunion d’experts à Madrid en septembre
1994 sous l’égide de l’ICOMOS pour rédiger un article additif à la Charte du
Patrimoine Mondial destiné à définir la notion d’itinéraire culturel. A la
suite de cette réunion est créé un Comité de l’ICOMOS pour les itinéraires
culturels. L’ICOMOS adoptera en session plénière une « Charte sur les Itinéraires culturels » en octobre 2008.
1996-1997
Pendant la période de préparation du « Livre Vert » sur le tourisme proposé par le Commissaire européen Papoutsis, texte portant sur L’Europe comme destination touristique, une coopération s’établit entre l’UNESCO (Agence Européenne de la Culture), la Commission Européenne (Unité tourisme) et le Conseil de l’Europe sur l’encouragement du tourisme culturel et des itinéraires culturels.
Plusieurs
réunions ont lieu pour exprimer une déclaration commune d’intention. Les trois
organisations se trouvent réunies dans le cadre de la « Borsa
Internazionale del Turismo » de Milan (mars 1996) où le Commissaire
Papoutsis, le Directeur Général de l’UNESCO Federico Mayor et le Directeur de
la DECS du Conseil de l’Europe, Raymond Weber déclarent la synergie des trois institutions
dans ce domaine. Une « Déclaration de Majorque » sur le
tourisme culturel vient clore ce processus (Novembre 1996).
En attente des décisions concernant le premier programme pluriannuel en faveur du tourisme européen (1997-2000) les appels d’offre du programme Philoxenia sont préparés. Devant l’absence d’unanimité ou de compromis, le Conseil Européen du Tourisme abandonnera, à la fin de la Présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union Européenne lors d’une réunion tenue en décembre 1997, l’idée d’un programme pluriannuel et le programme Philoxenia restera au stade expérimental.
2007
Le 17 octobre 2007 la Commission des Transports et du Tourisme du
Parlement Européen propose un Rapport et des Recommandations « Sur
une nouvelle politique européenne du tourisme : renforcer le
partenariat pour le tourisme en Europe » (2006/2129(INI)). Le
Parlement, sur la base de la Résolution du 8 septembre 2005 sur les nouvelles
perspectives et les nouveaux défis pour un tourisme européen durable, dans
laquelle il explicite les directives politiques principales en matière de
tourisme durable, invite, à cette occasion d’insister sur certains aspects de
cette politique, afin de les concrétiser plus rapidement. Il entend en
particulier encourager les initiatives telles que les itinéraires
culturels européens, comme expériences positives pour leur actions de
promotion de destinations touristiques européennes et, pour cette raison
nécessitant une visibilité accrue.
En septembre 2007, création du Réseau NECSTOUR des régions d’Europe pour un tourisme durable et compétitif, dont l’I.E.I.C. est membre associé et fondateur.
2009-2010
Le Traité de Lisbonne redonne des compétences à l’Union Européenne en matière de politique touristique européenne.
Rencontre entre le Conseil de l’Europe et la Commission Européenne (Industrie et Entreprises). Décision de mettre en œuvre une première étude commune Conseil de l’Europe – Commission Européenne sur l’impact des Itinéraires Culturels Européens sur la compétitivité et l’innovation des petites et moyennes entreprises.
Le Programme de la Commission Européenne sur le tourisme est présenté le 30 juin 2010 à la fin de la présidence espagnole du Conseil de l’Union Européenne sous le titre : « Europe, première destination mondiale : un nouveau cadre politique pour le tourisme en Europe. » L’importance des itinéraires culturels pour la mise en œuvre d’un tourisme de haute qualité y est soulignée.
Le 27 septembre 2010 la Journée Européenne du Tourisme tenue en présence de deux commissaires européens et cinq ministres du tourisme est consacrée aux itinéraires culturels et comporte des présentations orales et une exposition préparée en commun entre le Conseil de l’Europe et l’Institut Européen des Itinéraires culturels.
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